PROJET BARA NI YIRIWA : Mettre en exergue les opportunités locales pour contrer...

PROJET BARA NI YIRIWA : Mettre en exergue les opportunités locales pour contrer la migration

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PROJET BARA NI YIRIWA : Mettre en exergue les opportunités locales pour contrer la migration

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet Bara ni yiriwa, la fédération nationale des jeunes filles et femmes pour leur autonomisation (Fénajfa), appuyée par l’ONG Tamat, a organisé une activité de sensibilisation publique sur les opportunités sociales et économiques comme alternative à la migration. Pour dissuader les candidats à la migration irrégulière. C’était le samedi 11 novembre au terrain de Médina Coura.

Chaque année, des milliers d’africains dont des Maliens meurent en tentant de traverser la Méditerranée pour l’Europe. Face à ce constat, la fédération nationale des jeunes filles et femmes pour leur autonomisation (Fénajfa) a initié le projet Bara ni yiriwa. Financé par l’ONG italienne Tamat, ce projet lutte contre la migration irrégulière à travers la promotion des opportunités locales d’emploi. Ce samedi 11 novembre, la Fénajfa et son partenaire Tamat ont organisé une activité de sensibilisation publique sur les opportunités sociales et économiques comme alternative à la migration. Tenue au terrain de basket de Médina Coura, cette activité a rassemblé plusieurs habitants de ce quartier et quartiers environnants de la Commune II du district de Bamako. Pour mieux soutenir les paroles de sensibilisation, des microentreprises qui ont bénéficié de l’appui du projet exposaient leurs produits.

Selon madame Touré Ramata Diakité, directrice exécutive de la fédération nationale des jeunes filles et femmes pour leur autonomisation (Fénajfa), cette activité consiste à informer et sensibiliser la population malienne sur les conséquences de la migration et également leur montrer avec une foire d’exposition les microentreprises qui sont faciles à créer au Mali et avec lequel on peut se développer. Le projet Bara ni yiriwa a d’abord formé les femmes à apprendre à exercer les microentreprises, surtout l’agriculture durable au Mali, explique Ramata Diakité. D’après ses mots, le projet Bara ni yiriwa intervient dans la région de Koulikoro et Ségou dans le domaine de la transformation agroalimentaire, la transformation de la peau, la couture, la menuiserie métallique.
« Travaillons pour développer notre pays. Le pays regorge beaucoup d’opportunités qui ne sont pas encore exploitées. Je demande aux femmes de rester courageuses, de continuer d’entreprendre et surtout de continuer d’apprendre à bien gérer ces entreprises », conseille-t-elle aux femmes et aux jeunes.

Jeune et dynamique, Fatoumata Kéita, promotrice de l’entreprise Zèkènèsso et bénéficiaire du projet, est venue de Kati pour exposer ses produits transformés. « Je transforme et commercialise le dattier sauvage (zèkènè). Nous le transformons en jus, en sirop, en savon, en accessoire. L’ONG Tamat a beaucoup appuyé ma microentreprise. Nous avons eu nos premières machines grâce à l’ONG Tamat. Elle nous a donnés la décortiqueuse, la concasseuse et le broyeur. Beaucoup de Maliens ne connaissent pas l’importance du dattier sauvage qui est un arbre aux multiples vertus. Les fruits que nous transformons soignent beaucoup de maladies telles que la constipation, le ballonnement, les troubles digestifs, les maux de ventre, les règles douloureuses des femmes, booste le libido, nettoie les reins » témoignage la promotrice de Zèkènèsso.
Représentant sa cheffe hiérarchique, madame Traoré Aminata Haïdara, chargée de mission en relation avec les associations et les ONG féminines, a indiqué que l’autonomisation de toutes les femmes maliennes est l’objectif du ministère de la promotion de la femme. En soutenant les femmes, l’ONG Tamat rend service au ministère de la promotion de la femme et contribue à l’atteinte de ses objectifs, la chargée de mission. « Le projet Bara ni yiriwa est un excellent projet. Je demande aux autres associations féminines de prendre l’exemple sur ce projet qui démontre que tout est possible ici au Mali. La migration n’est pas la solution », précise la représentante de la ministre en charge de la promotion de la femme.

A son tour, la patronne de l’ONG Tamat, Fabiola, a rassuré que son ONG restera toujours engager aux côtés de la population malienne. Pour rappel, Tamat a été fondée en 1995 à Pérouse. Elle œuvre dans les domaines du développement rural, de l’agriculture, de l’environnement et insertion sociale. Tamat compte des sièges en Tunisie, au Mali et au Burkina Faso. Dans le cadre du projet Bara ni yiriwa, l’ONG a réalisé entre autres des formations en techniques agroécologiques et transformation agroalimentaire, 4 périmètres agricoles, 4 forages, le suivi et start-up de 400 activités génératrices de revenus. Ces réalisations ont été faites dans les municipalités Yélékebougou (Fansicoro et N’Golofala) et de Kambila (Fanafiècoro et M’Pièbougou).

Yacouba Traoré

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