Politique des stupéfiants : Restitution aux députés des résultats  des études sur la...

Politique des stupéfiants : Restitution aux députés des résultats  des études sur la consommation des drogues et la législation malienne sur les drogues

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Une vue du présidium lors de la cérémonie d'ouverture

Partager les résultats de deux études, « la consommation des drogues » et « la législation malienne sur les drogues », tel est l‘objectif d’un atelier de deux jours organisé par l’ONG ORFED en partenariat avec OSIWA, qui se tient du mercredi 25 au jeudi 26 octobre 2017, à l’hôtel Massaley.

C’était sous la présidence du représentant du ministre de la sécurité, Adama Tounkara, directeur de l’office central de lutte contre les stupéfiants, en présence de la présidente de l’ONG ORFED (organisation pour la réflexion, la formation, et l’éducation à la démocratie et le développement), Mme Sangaré Jeanne d’Arc Ballo.

Selon le rapport WACD, le Mali, comme tous les autres pays de  l’Afrique de l’ouest n’est plus seulement aujourd’hui une zone de transit mais aussi de consommation de drogues. Dans le rapport 2013 de l’ONUDC, le Mali est aussi cité parmi les principaux pays de transit de la cocaïne en Afrique de l’ouest, a rappelé Mme Sangaré.

Phénomène de la drogue, un sujet sensible et complexe

Le phénomène de la drogue est un sujet sensible et complexe, l’ ONG ORFED agit  en fonction des défis posés au développement et à la stabilité du pays, a-t-elle indiqué, rappelant, qu’en 2013 l’ONUDC a estimé à 18 tonnes la quantité de cocaïne pure ayant traversé les pays de l’Afrique de l’ouest pour l’Europe, le Mali est donc fortement concerné par ce fléau de la drogue. « Depuis la crise de mars 2012, les analystes se posent des questions sur les liens possible entre le phénomène de la drogue et la perturbation de l’ordre sociopolitique dans les pays africains » a-t-elle précisé.

Selon elle, à ce jour, il semble établit que les activités liées au trafic de la drogue et des armes constituent une menace sérieuse pour la démocratie et les efforts de développement. «  La problématique des drogues est donc aujourd’hui un défi majeur  pour notre pays, et pour apporter sa part de contribution à la réflexion sur cette question qui touche à son champs thématique d’intervention, à savoir la démocratie et la bonne gouvernance, l’ORFED développe des  programmes sur des politiques de drogue au Mali », a expliqué Mme Sangaré. L’ONG ORFED en  partenariat avec IDPC et OSIWA  commémorent tous les ans le 26 juin la journée internationale de lutte contre les stupéfiants, et a conduit aussi des actions de diffusion du rapport de la commission ouest africaine des  sur les politiques de drogue, a-t-elle rappelé.

Selon elle,  l’ONG a par ailleurs participé à des réflexions initiées par la fondation Koffi Annan sur les législations nationales sur les stupéfiants et l’harmonisation des politiques ouest africaines sur les drogues.

Mise en œuvre du projet plaidoyer pour une action parlementaire

Les deux études (une étude sur la consommation de la drogue dans la ville de Sikasso et une autre sur la législation nationale sur les stupéfiants) ont été réalisées dans le cadre de la mise en œuvre du projet plaidoyer pour une action parlementaire en faveur d’une meilleure politique des drogues au Mali. Ce projet vise à ouvrir le débat sur les conséquences des activités liées à la drogue, la qualité et la cohérence des textes sur les stupéfiants et leurs relations avec les engagements internationaux, a précisé la présidente de l’ONG ORFED, Mme Sangaré.

Cet atelier permettra  d’avoir une appréciation objective de la réalité liée à la consommation de la drogue et des améliorations qui s’imposent pour les textes en vigueur sur les stupéfiants au Mali, a-t-elle conclu.

Le directeur de l’office central de lutte contre la drogue, Adama Tounkara, a rappelé  que le phénomène de la drogue associé aux activités  illicites de trafic des armes constitue une menace pour la paix sociale et la stabilité des institutions démocratiques. Selon lui,  l’évènement de 2012 au Mali n’échappe pas à cette réalité. La quantité de drogue saisie par l’office central des stupéfiants et des autres services de recrutions prouve que le Mali est fortement menacé par les activités illicites liées à la drogue. En 2016, plus de 9 tonnes de cannabis, plus de 1 million de comprimés de tramadol et environ 2 kg de cocaïne ont été saisis.

Le gouvernement malien a ratifié en 1995 toutes les conventions des nations unies  sur le contrôle des drogues, pour leur domestication la loi 01078  du 18 juillet 2001 et ses textes ont été adoptés, a conclu M. Tounkara.

Sabeleh Dembélé

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