Préavis de grève de l’AEEM : Siriman Seydou Niaré prend le taureau par les cornes
Le bureau de coordination de l’association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) sous l’égide du secrétaire général Siriman Seydou Niaré a tenu un point de presse ce mardi 6 juillet 2021. L’objectif de l’entretien était de souligner les difficultés auxquelles les élèves et étudiants sont confrontés et surtout d’énumérer des recommandations. Nous vous proposons le communiqué de la dite association lu par le secrétaire général Siriman Seydou Niaré.
Lisez !
« Depuis un certain temps les élèves et étudiants du Mali sont privés de beaucoup de leur droit pour faute de mépris de nos dirigeants, c’est dans ce contexte que le bureau de coordination nationale de l’Association des Élèves et Étudiants du Mali dont j’ai la lourde responsabilité de présider cette année, a décidé de tenir ce point de presse aujourd’hui mardi 06 juillet 2021 à notre siège à Badalabougou pour informer l’opinion nationale et internationale des difficultés auxquelles nous (élèves et étudiants ) sommes confrontés depuis longtemps.
Pour porter à la connaissance de l’opinion nationale et internationale nos préoccupations, nous allons aborder les grandes lignes qui ont fait l’objet d’un préavis de grève allant du 12 juillet au 14 Juillet 2021 à savoir :
la non-participation des détenteurs de la licence LMD aux concours nationaux de recrutement ( Fonction Publique et École Nationale d’Administration (ENA) ; les retards liés à la perception des bourses et trousseaux depuis 2019-2020 ; le prélèvement d’un montant de 5000 FCFA sur les trousseaux des étudiants annoncé lors du dernier conseil d’administration du CENOU ; la non application effective de la feuille de route mise en place par le gouvernement précédent en janvier 2021. Ces points susmentionnés ne sont rien que quelques points parmi tant d’autres. Au Mali les élèves et étudiants sont moins considérés par rapport à la sous-région étant donné que c’est nous qui sommes les futurs cadres de demain. L’avenir de tout pays repose sur sa jeunesse car les vieilles personnes ne resteront pas éternellement et pour une relève prometteuse il faut considérer sa jeunesse et la former. Le Mali s’est lancé dans le système LMD (Licence- Master- Doctorat) en 2014 pour un changement de système sans que le changement ne soit effectif à tous les niveaux. S’il faut adopter un nouveau systėme éducatif, il faut également un changement de texte pour la suite du programme afin de l’adapter à la réalité. Dans aucun pays du monde vous ne verrez l’état former des gens après quinze-ans (15 ans) d’études et qu’à la sortie de l’école qu’ils ne pourront pas se presenter aux concours de recrutement de l’Etat. Passer ou ne pas passer aux concours c’est autre chose mais, se présenter aux concours de recrutement de l’Etat est un droit fondamental pour tous les fils et filles du pays. Les premières promotions du système LMD au Mali sont de (2014- 2017) dans la majeure partie de nos Facultés et de (2015-2018) dans d’autres Facultés : Instituts et Grandes Ecoles du Mali. Toutes ces promotions sont des produits finis utilisables sur le marché de l’emploi avec leur licence professionnelle mais, ils sont majoritairement en chômages à cause de la négligence de nos autorités. »
Kader DIARRA