Culture : L’Etat célèbre l’illustre Amadou Hampaté Ba

Culture : L’Etat célèbre l’illustre Amadou Hampaté Ba

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Culture : L’Etat célèbre l’illustre Amadou Hampaté Ba

Le Ministère de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme a célébré le 30è anniversaire de la disparition d’Amadou Hampaté Ba le samedi 15 mai, date anniversaire du décès de l’illustre écrivain. Pour l’occasion, le département a organisé une conférence débat qui a été animée principalement par le journaliste écrivain Lanfia Sinaba, auteur d’un livre Amadou Hampaté Ba, au Palais de la Culture qui porte le nom de l’illustre disparu.

15 mai 1991-15 mai 2021, cela fait exactement 30 que le célèbre écrivain, philosophe, homme de culture, Amadou Hampaté Ba a disparu. A cette date commémorative, l’Etat, à travers le département de la Culture, a célébré l’illustre disparu. Pour ce faire, le ministère a organisé une série d’activités dont une conférence débat qui a porté sur le thème : « l’Afrique contemporaine et les défis de la diversité culturelle au prisme d’Amadou Hampaté Ba ». Et c’est à Lanfia Sinaba, journaliste écrivain, que le département a fait appel pour parler de ce thème et faire connaitre l’illustre disparu. Pendant plus d’une heure, le conférencier a présenté et a interagi avec le public sur la vie et la vision de l’illustre Amadou Hampaté Ba. « Amadou Hampaté Ba était visionnaire, francophone et tradi féministe », a dit Lanfia Sinaba.

Ainsi, le conférencier a rappelé les combats de l’enfant de Bandiagara en faveur de la culture africaine, surtout de la tradition orale et de la diversité linguistique en Afrique. Après les indépendances, en 1962, Amadou Hampaté a demandé à L’UNESCO de tenir compte des sources orales africaines comme sources d’histoire. Une demande qui aboutit en 1966 à Bamako où l’UNESCO a adopté des alphabets pour certaines langues africaines. Mieux, 41 ans après en 2003, au sommet de Genève, la promotion des langues africaines était au rendez-vous.

Aussi, selon Lanfia Sinaba, l’ancien ambassadeur du Mali en Côte d’Ivoire a toujours prôné la diversité culturelle. C’est pourquoi, rapporte M. Sinaba, il disait : « la beauté d’un tapis dépend de la diversité de ses couleurs. Ainsi, en va-t-il l’humanité ».

A écouter le conférencier, Amadou Hampaté Ba était un grand visionnaire et un défenseur des droits féminins, bien qu’il soit traditionaliste. En effet, le célèbre écrivain avait parlé dans ses œuvres de la situation actuelle qui prévaut au centre du pays, selon le conférencier. C’est pourquoi d’ailleurs, il a conseillé de mettre l’accent sur la vulgarisation des œuvres d’Amadou Hampaté Ba. Car, pour lui, l’homme est connu en tant que tel mais ce sont ses œuvres qui ne sont pas connues par un large public.

Encore mieux, Baba Coulibaly, directeur de l’institut des sciences humaines, a témoigné qu’Amadou Hampaté Ba qui fût le premier directeur de cette structure, avait la vision de doter l’ISH d’un local. Une vision qui, selon le directeur Coulibaly, n’a été réalisée qu’en 2019.

Pour sa part, le secrétaire général du ministère de la Culture, Hamane Demba Cissé, a indiqué que cet hommage à Amadou Hampaté Ba s’inscrit dans le cadre d’une politique de son département qui consiste à célébrer les personnalités qui ont tout fait pour le pays. Dans le cas exprès de l’enfant de Bandiagara, il s’agit selon M. Cissé, d’aller à la découverte de l’homme au-delà des idées qu’on se fait de lui ; Faire connaître l’homme chez lui. Car au-delà du Palais de la Culture qui porte son nom, dit le secrétaire général, l’homme est rarement célébré au Mali. Or, en Côte d’Ivoire, il y a même une fondation qui porte son nom.

Leveilinfo.net

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