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Protection des Droits de l’Homme : une préoccupation majeure de la constitution de 1992

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Protection des Droits de l’Homme : une préoccupation majeure de la constitution de 1992

Les activités de la semaine des victimes se poursuivent à la Maison de la Presse depuis le lundi 21 décembre dernier. Ce jeudi 24 a été consacré à une conférence débat sur le thème : « la constitution de 1992 et la protection des droits de l’homme : forces et propositions d’amélioration ». Ladite conférence était animée par Me Amadou Tiéoulé Diarra.

Selon Me Amadou Tiéoulé Diarra, la constitution est l’expression des préoccupations d’un peuple. Après la chute du régime militaire de Moussa Traoré qui a ouvert la voie à la démocratie pluraliste, les Maliens ont exprimé l’ensemble de leurs préoccupations dans un document en 1992. Ce document est la constitution de 1992. Et elle accorde une bonne place à la protection des droits de l’homme, d’après Me Diarra. « Dès qu’on consulte la constitution de 1992, la première préoccupation qui apparaît est relative aux droits de l’Homme. Cela ressort dans le titre premier (droits et devoirs de la personne). Ce qui veut dire que les rédacteurs avaient dans leurs préoccupations la question de la promotion de la défense et de la protection des droits de l’homme. Parce que sous le régime qui venait de tomber, c’étaient des questions méconnues ou violées », a expliqué le conférencier.
La constitution garantit les droits fondamentaux mais ne règle pas toutes les questions. C’est pourquoi, aux dires de Me Diarra, les rédacteurs ont fait de l’Assemblée nationale (AN) le co-auteur des droits humains en lui confiant la promotion des droits fondamentaux garantis par la constitution. Les lois doivent être votées par l’AN pour compléter les dispositions constitutionnelles. Or, ces lois peuvent élargir ces droits ou peuvent les restreindre en modifiant la lettre et l’esprit que le constituant n’a pas donné.

Toutefois, le conférencier a souligné que le Mali n’a pas un problème de texte mais plutôt celui de mœurs et de valeurs. Les beaux textes incarnent les belles valeurs, a-t-il dit. Ceux qui violent les beaux textes n’ont peut être pas des belles valeurs ou il y a de l’hypocrisie. Sinon, comment comprendre que quelque se met à violer un texte qu’il a élaboré et présenté. Cela veut dire clairement que quelque chose ne va pas chez la personne.

Par ailleurs, la révision de la constitution de 1992 fait partie des missions des autorités de la transition. Alors, il appartient aux organisations de défense des droits de l’homme de mener des plaidoyers pour que la place de premier plan qu’occupe la protection des droits humains dans cette constitution puisse rester intacte dans la prochaine constitution.

Yacouba TRAORE

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