Réparation des victimes : les victimes s’impatientent la CVJR rassure

Réparation des victimes : les victimes s’impatientent la CVJR rassure

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Réparation des victimes : les victimes s’impatientent la CVJR rassure

Le commissaire de la CVJR en charge des réparations et un de ses collègues ont animé une conférence débat sur la politique de réparation des victimes en cours d’adoption le mardi 22 décembre 2020 à la Maison de la Presse. A cette occasion, les victimes ont exprimé leur impatience de voir que cette promesse se réalise.

La réparation est l’ultime aspiration des victimes des différentes crises que notre pays a vécues. Elles souhaitent être réparées le plus rapidement possible. « Nous voulons avoir l’assurance que nous serons réparés avant notre mort », a exprimé Mody Samba Touré, victime.

Pour sa part, Mamoutou Diabaté, commissaire à la CVJR en charge des réparations, a rassuré les victimes. « Tous les documents qui doivent permettre d’aller vers la réparation sont déjà prêts » rassure t-il. En effet, la politique de réparation qui est le document de référence en matière de réparation est déjà élaborée et se trouve actuellement au niveau du secrétariat général du Gouvernement, selon M. Diabaté. A ces dires, cette politique a été élaborée de façon très participative avec les victimes, les collectivités et l’administration.

Pour le commissaire Diabaté, le document a été produit en mettant l’accent sur cinq (5) principes. Il s’agit de : la centralité des victimes, la complémentarité des mesures de réparation, l’impossibilité des doubles réparations, l’effet transformateur l’égalité d’accès et la non discrimination des victimes.

Aussi, la politique a retenu comme préjudices : les préjudices physiques, les préjudices psychologiques, les préjudices sociales, les préjudices individuelles et collectives. Pour réparer ces préjudices, la politique a prévu des modalités suivantes : indemnisation financière, la restitution (biens perdus, emplois ou documents administratifs perdus), la réadaptation (physique, psychologique et économique). Le document prévoit également des réformes institutionnelles (si nécessaire) pour éviter la répétition des actions qui ont mis les victimes dans leurs situations.

Mieux, la CVJR a produit des documents complémentaires tels que les avant projet de décret, de loi, des communications écrites pour aller rapidement dans la réparation des victimes en mettant en place la Commission d’Administration des Réparations (CAR).

Toutefois, le conférencier a noté que la discorde entre les associations de victimes risque de ralentir le processus de réparation. Car, à ses dires, c’est la pression des victimes qui pourrait pousser le gouvernement à accélérer le processus.

Yacouba Traoré

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