Semaine des victimes : la protection des victimes au centre du débat

Semaine des victimes : la protection des victimes au centre du débat

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Semaine des victimes : la protection des victimes au centre du débat

Dans le cadre des activités de la semaine des victimes, la protection des victimes était au centre d’une conférence débat le mercredi 13 décembre 2020 àlaMaison de lapresse. Le conférencier principal était Mohamed Traoré, chargé de mission au Ministère de la justice et des Droits de l’Homme.

Les différentes crises que le Mali a vécues depuis l’indépendance à nos jours ont fait de nombreuses victimes. A ce jour, la Commission Vérité Justice et Réconciliation a enregistré 19200 dépositions tandis que les dépositions continuent toujours. En plus, il existe 270 rapports et plus de 500 recommandations sur la situation des victimes au Mali. Ces personnes victimes des atrocités méritent beaucoup plus d’attentions et de protection. La législation malienne réserve quelle protection à ces victimes ? Ce thème a été expliqué aux victimes par Mohamed Traoré, chargé de mission au Ministère de la justice et des Droits de l’Homme.

Selon M. Traoré, c’est la personne humaine que la législation malienne a protégé avant de parler de victimes. Ainsi, l’esclavage a été aboli au Mandé depuis 1235 dans la Charte de Kouroukan Fouga. En plus, la Constitution de 1992 prévoit une panoplie de mesures qui met la personne humaine à l’abri de toute violation à fortiori devenir victime d’un acte atroce. Ainsi, l’article 1er du titre 1er de la constitution stipule que « la personne humaine est sacrée et inviolable. Tout individu a droit à la vie, à la liberté, à la sécurité et à l’intégrité de sa personne ». L’article 3 du même titre renchérit « nul ne sera soumis à la torture, ni à des sévices ou traitements inhumains, cruels, dégradants ou humiliants… ».

Mieux, du côté des organisations des défenses des victimes, la Coalition Malienne des Défenseurs des Droits de l’Homme (COMADDH) a pris l’initiative de rédiger trois avant-projets de loi, portant respectivement sur la protection des victimes, des témoins et des défenseurs des droits humains. Malheureusement, pour le moment c’est seulement la loi portant protection des défenseurs des Droits de l’Homme qui a été adopté. Alors contrairement à d’autres pays voisins comme le Burkina et le Niger, notre pays ne dispose pas encore de loi spécifique sur la protection des victimes.

Yacouba TRAORE

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