Alliance Borderless: pour la libre circulation des personnes et marchandises en Afrique de l’ouest
En prélude à la conférence annuelle Borderless qui se tiendra du 9 au 11 mai 2018 à Bamako, la commission nationale d’organisation a lancé une série de campagnes d’information. Leur premier point de presse a été animé par le secrétaire exécutif de l’alliance Bordeless, Justin Bayili, le jeudi 29 Mars 2018 au ministère de la promotion de l’investissement et du secteur privé (MPISP). La cérémonie a enregistré la présence de Aboubacar Cissé, conseiller technique au MPISP, Mohamed Sidibé, du Conseil malien des chargeurs, secteur privé et du Dr Abdoulaye Touré, représentant le secteur privé.
Selon M. Bayili, Créée en 2011, l’alliance a pour objectif de catalyser les efforts du secteur privé ouest africain et de ses partenaires afin de proposer et de promouvoir les améliorations concrètes à la libre circulation des personnes et des marchandises. Elle plaide pour des changements de politiques et de pratiques par les pouvoirs publics, tant au niveau national que régional en vue de l’amélioration de l’environnement des affaires, a-t-il ajouté.
Le secrétaire exécutif, M. Justin Bayili, a indiqué que la mission de Bordeless est la facilitation du commerce et des transports en vue de faire de l’intégration économique régionale une réalité en Afrique de l’ouest. Pour la réussite de cette mission, elle a initié depuis 2012 l’organisation des conférences annuelles qui constituent une plate-forme de dialogue autour des thématiques où les acteurs des secteurs privé et public discutent des contraintes liées aux échanges intercommunautaires.
Il a affirmé qu’en 2015, la valeur des échanges intra-communautaires en Afrique de l’ouest était estimée à 10,5 milliards de dollars, ce qui signifie que les échanges intra-communautaires représentaient 10,84% du commerce total de la CEDEAO, en hausse seulement de 6% par rapport à 2011. Cependant, c’est encore parmi les plus faibles pourcentages enregistrés dans le monde, regrette-t-il.
Selon lui, le développement du corridor en Afrique de l’ouest s’opère très lentement, ce qui a un impact négatif direct sur le commerce intra régional et explique que la gestion du corridor n’est pas clairement définie comme dans d’autres régions d’Afrique comme le Corridor Abidjan-Lagos qui s’étend sur environ 1.028 km traversant 5 pays et 8 postes frontaliers soit le corridor principal de transport d’Est en ouest.
Pour le représentant du secteur privé, Dr Abdoulaye Touré, les corridors efficients réduiront les coûts et les retards du commerce et du transport, les incertitudes dans le transport et les opérations transfrontalières, et contribueront au développement et à la gestion des infrastructures du secteur privé.
C’est pourquoi le thème de cette année « gestion efficiente des corridors pour l’amélioration du commerce et des transports en Afrique de l’Ouest » n’est pas choisi au hasard. Il vise à souligner la nécessité de développer les corridors et de promouvoir leur gestion efficace, afin d’améliorer le flux de marchandises et de services entre les pays de l’Afrique l’ouest, a ajouté M. Touré.
Sabeleh Dembélé