Pour le salut du Mali, l’actuel président de la République, Ibrahim Boucabar Keita, ne doit pas se présenter en 2018 à l’élection présidentielle. C’est ce qui ressort d’une analyse faite par notre compatriote Moussa Danioko, journaliste résident au Gabon. Une analyse partagée par d’éminentes personnalités. Lisez plutôt.
‘‘Le salut du Mali se trouve dans le non renouvellement de ce mandat présidentiel en 2018
Le culte de la personnalité, la corruption et le clientélisme ont entravé le respect des règles démocratiques au Mali et le président de la République connaît aujourd’hui une impopularité historique.
La gestion patrimoniale de l’État est l’une des caractéristiques essentielles de la gouvernance actuelle dans notre pays.
Le pouvoir de l’actuel président de la République a été envahi par la famille, le clan et les proches. Alors qu’en réalité personne n’aime le chef de l’État qui est un homme seul et qui s’est embourbé de plus en plus.
Cependant, aimer le président de la République, c’est l’empêcher d’être réélu en 2018, aimer le président de la République, c’est l’aider à prendre sa retraite politique, pour qu’il bénéfice tous les honneurs, privilèges et avantages dus à la fonction présidentielle.
Le salut du Mali se trouve dans le non renouvellement de ce mandat présidentiel. Il faut absolument une nouvelle équipe à Koulouba, le nom du Palais présidentiel. La formation d’une nouvelle équipe d’autres hommes et femmes mettra fin à la monarchisation du pouvoir. Ce sera la renaissance d’une nouvelle république et d’un nouvel État respectueux de la gestion des affaires publiques dans une société méritocratique où la prime à la médiocrité sera un lointain souvenir’’.
Moussa Danioko, journaliste malien résident au Gabon
Il s’agit d’une ‘‘Analyse parfaitement partagée, d’autant plus qu’aujourd’hui on sent manifestement avoir un Président usé et en déphasage avec l’exercice du pouvoir qui est en réalité détenue par des mains qui n’ont aucun souci de l’intérêt général, ni même celui de leur mentor qui gagnerait à partir pendant qu’il est encore le temps pour lui de sauver la face.’’
Garba Tapo, ancien ministre malien de la justice
‘‘Ce sentiment est largement partagé en regard de l’évolution du pays caractérisée par les incertitudes qui planent même sur les élections que l’on ne peut organiser dans la sérénité, encore moins sur de nombreuses parties du territoire. Le président doit tirer les conséquences lui-même sans aucune contrainte, ce qui lui attirerait sûrement la sympathie du peuple et lui donnerait l’occasion de sortir par la grande porte.’’
Ida Ko Ten, Chroniqueur politique malien.