Madame la ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Traoré Oumou Touré, a animé le lundi 4 décembre 2017 à la maison de la presse, une conférence de presse pour donner sa version des faits relatifs à l’affaire de l’écharpe de l’Azawad qu’une femme de Kidal portait la semaine dernière lors des assises organisées par son département.
Lors son passage à Bamako dans le cadre des assises des Femmes du Mali pour la Paix et leur implication effective dans le processus de paix, une participante de Kidal a porté une écharpe du drapeau du fantomatique Azawad. Cette rencontre dénommée « Appel des femmes du Mali » s’est tenue du 25 au 28 novembre 2017 au Mémorial Modibo Keita à Bamako.
Madame la ministre après avoir présenté ses excuses au peuple malien suite « a cet acte provocateur dont le Mali n’a pas besoin en ce moment précis », a indiqué qu’elle n’a pas remarqué ce « drapeau » lors des assises. Elle explique que Minetou Wallet Bibi (porteuse de l’écharpe » est malienne de son état car elle est détentrice d’un passeport malien dont le numéro est B0943885.
Le ministre est allé loin en disant que l’écharpe n’a été constatée que pendant la visite aux Institutions de la république plus précisément lors de l’audience à l’Assemblée nationale. Aussitôt remarquée, elle dit avoir donné des instructions fermes de demander à la femme de se débarrasser de son écharpe au sein de l’institution et que cette attitude n’est pas acceptable et ne peut être tolérée. La dame a catégoriquement refusé cela. « En réponse à cette attitude de refus, le secrétaire général du ministère (de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille) n’a eu d’autres choix que de la faire sortir de la salle et de la cour de l’Assemblée nationale », a ajouté madame la ministre.
Par ailleurs, elle recommande plus de vigilance dans le choix des hommes. En conséquence, elle s’engage fermement pour éviter des incompréhensions pouvant écorcher la sensibilité des citoyens. Que les actes de provocation posés soient proscrits systématiquement, et qu’en aucun cas ne nous éloignent pas de nos objectifs de paix, de dialogue social, de médiation et de réconciliation dont la place de la femme reste incontournable, a-t-elle souhaité.
Pour répondre aux demandes incessantes de démission, madame la ministre a dit : « je ne démissionnerai pas ». « Je ne vois pas pourquoi je vais démissionner », a-t-elle ajouté.