Plus de 80 enfants incarcérés au centre de détention de Bollé ont été dépistés dans le cadre de la lutte contre l’insuffisance rénale et du diabète, et des conférences-débats sur la citoyenneté active ont été organisées. Ce sont entre autres les actions menées par la Jeune Chambre Internationale Universitaire Bamako Etoile en collaboration avec le Conseil consultatif national des enfants et des Jeunes grâce à l’appui financier de l’ONG ‘‘Terre des Hommes’’. Ces actions s’inscrivent dans le cadre de la réalisation de la 2ème Phase du projet ‘‘HINE WALA’’ et celle du 4ème Volet du projet ‘‘RENEL CARE ’’.
Placée sous la présidence du Représentant du Directeur National de l’Administration Pénitentiaire et de l’Education Surveillée, le colonel Dramane Sidibé, l’activité s’est déroulée au Centre Spécialisé en Détention, Rééducation et de Réinsertion pour mineurs de Bollé.
C’était en présence du Directeur du Centre de Bollé, Moussa S. Maïga, du Représentant de l’ONG Terre des Hommes, Moro Diallo, du Conférencier Harouna Diallo, chargé de cours à l’Université de Droit Public. On notait aussi la présence de la Présidente Locale de la Jeune Chambre Internationale Universitaire Bamako Etoile, Aïssata Bocoum, de la Directrice du Projet ‘‘HINE WALE’’.
Après la 1ère phase qui s’est déroulée au Parc National de Bamako avec les enfants du village SAKINA, les membres ont jugé nécessaire de venir en aide, cette fois-ci, à leurs jeunes frères et sœurs détenus au centre de Bollé, en vue de les sensibiliser sur leurs droits et devoirs et surtout de leur redonner l’espoir.
Pour eux, la prison n’est pas la place de l’enfant. Cependant force est de reconnaitre qu’il n’est pas au-dessus de la loi.
Une fois incarcérée, nous indique la Directrice du projet Zaara Cissé, l’enfant a droit à un traitement humain et une assistance judiciaire. Pour ce faire, elle a martelé que le mouvement est déterminé à s’engager dans le progrès social afin que tous les plus démunis deviennent des acteurs à part entière.
Le Directeur du Centre de Bollé, Moussa S. Maïga, a précisé que les enfants détenus à Bollé ne sont pas en prison. Ils sont dépourvus de la détention préventive.
Quant à la présidente Locale du Mouvement, Aissata Bocoum, elle a rappelé que la place des enfants n’est pas la prison. Elle a invité les enfants détenus de ne pas reprendre l’erreur qu’ils avaient commise, une fois qu’ils seront libérés.
Le représentant de l’ONG Terre des Hommes, Moro Diallo, a exhorté les membres de la Jeunes chambre Universitaire à persévérer dans ce sens et que le soutien de l’ONG Terre des Hommes n’y manquera pas.
A son tour, le conférencier, Professeur Harouna Diallo, a édifié les uns et les autres sur le concept de la citoyenneté qui, dans ses explications, repose sur un certain nombre d’éléments. Notamment, la défense de la patrie, la reconnaissance de la patrie, l’amour de la Patrie.
Le représentant du Directeur National de l’Administration Pénitentiaire et de l’Education Surveillée, le colonel Dramane Sidibé a affirmé que ces actions émanant des jeunes contribuent sans doute à l’amélioration des conditions de détention. Au nom du Ministre de tutelle, il a rassuré leur disponibilité avant de remercier les initiateurs qui œuvrent pour le bien-être en milieu carcéral.
A noter qu’à l’issue de cette journée, 84 enfants détenus (78 garçons et 6 filles) ont été dépistés.
Drissa Keita