La « PALME DE LA PAIX » à Oumou SECK SALL, Maire de GOUNDAM
Maire de Goundam, dans la région de Tombouctou dans le nord du Mali, Oumou Seck Sall vient de se voir décerner le Prix de la Paix, , à l’unanimité du jury, par les responsables du Centre culturel TUMAST. Nous adressons nos plus plus vives félicitations à notre illustre collègue, administratrice du FERAM. Son énergie, son courage et son efficacité font l’admiration de tous et notamment de ses compatriotes maliens. C’est d’ailleurs à Bamako qu’elle a reçu ce Prix le 27 octobre dernier, un prix qui fait honneur en particulier aux femmes de son pays et de partout ailleurs, comme à tous les membres du réseau FERAM.
Oumou avait été invitée, juste auparavant, à intervenir avec une délégation de femmes maliennes, à la « Conférence internationale sur les droits politiques des femmes » qui s’est tenue à Hammamet en Tunisie, du 24 au 26 octobre, avec la participation de femmes de tous les continents, sur le thème de « la violence contre les femmes en politique« .
Première femme élue dans une région dans le Nord du Mali, Oumou Seck Sall s’était vue remettre en 2008 le Prix International des Droits de l’Homme « Pool Lauritzen», ainsi que le Trophée d’initiative décerné par le Président Directeur Général du Groupe Airness, puis en 2010, le prix «Women In Excellence». En 2016, à Agadez au Niger, c’est le renommé Prix international de la Fondation Mano Dayak qui lui a été décerné.
Dans son intervention à Bamako (cf articles de presse), Oumou a insisté sur le rôle déterminant des femmes dans la gestion des conflits. Bien qu’elles soient souvent des victimes collatérales, les femmes sont expertes dans la lutte contre la pauvreté, dans le dialogue, la réconciliation et la prévention. « Je salue leur indicible courage et leur abnégation». Présidente-coordinatrice du mouvement Trait-d’union, elle entend poursuivre les actions de ce mouvement en faveur du retour définitif de la paix dans son pays, et cela alors que des groupes armés tentent encore régulièrement de bloquer la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation issue du processus d’Alger.
A Hammamet, la Maire de Goundam a conclu son intervention avec deux propositions concrètes : « la mise en place de plans interministériels de lutte contre la violence faite aux femmes, y compris les actes de harcèlement et de violence politique, dans une approche multidisciplinaire autour des questions d’égalité, et avec la mise en place d’un « Observatoire national pour l’égalité » sous les auspices de la présidence de la République ou de la Primature avec un budget approprié ».
Source: http://www.feram.org/page.asp?ref_arbo=2613&ref_page=16140
