La redéfinition du statut constitutionnel du président de la République est nécessaire afin d’éviter les dérives autoritaires et clanico-familiales.
Il est temps de réformer l’institution présidentielle afin d’éviter les dérives autoritaires et clanico-familiales. Le renforcement des pouvoirs présidentiels conduit indéniablement aux dérives présidentialistes et à la dictature légale du chef de l’État.
Par contre, renforcer les contre-pouvoirs pour les rendre efficaces et capables de s’imposer et de s’opposer, crée des conditions idoines pour la gestion des affaires publiques.
Le modèle pour le statut du président de la République est lié à la nature du régime politique adopté, et notre régime politique n’a pas prospéré. Nous devons réfléchir au statut constitutionnel du chef de l’État afin de déterminer son positionnement dans le régime constitutionnel et dans l’équilibre des pouvoirs, tout en renforçant le pouvoir du Parlement, de la Cour constitutionnelle et des médias, et la liberté d’expression doit faire partie de notre culture politique.
Moussa Danioko, journaliste malien résident au Gabon
