Nutrition : L’ACF lance le projet « lutte intégrée contre la malnutrition chronique au Mali »
L’ONG Action Contre la Faim (ACF) a lancé son nouveau projet intitulé « lutte intégrée contre la malnutrition chronique au Mali » le vendredi 18 février à un hôtel de la place. Ce lancement a regroupé les acteurs de la nutrition, du Wash et de la santé. Financé par Affaires mondiales Canada, ledit projet s’étale sur une durée de cinq ans et sera mis en œuvre par Action contre la Faim (ACF) et deux ONG nationales, AMADECOM et COFERSA.
Le projet « lutte intégrée contre la malnutrition chronique au Mali » vise à améliorer le statut nutritionnel des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes et allaitantes (FEFA). Il sera mis en œuvre dans les Districts Sanitaires de Kita, Kayes, Bafoulabé et Sikasso pour les prochaines cinq années par Action Contre la Faim et deux ONG nationales, AMADECOM et COFERSA. Ce nouveau projet agira sur trois causes majeures de la malnutrition chronique : l’accès à des soins adéquats, à un environnement salubre et à une alimentation adaptée. Selon les prévisions, il bénéficiera directement à plus de 728 000 personnes, dont 52,7% de femmes et d’adolescentes, ainsi que 46,3% d’enfants de moins de cinq ans, et indirectement à l’ensemble de la population des quatre districts ciblés, soit plus de 2 088 000 personnes.
Aux dires de François PICARD, Affaires mondiales Canada a financé ce projet à hauteur de 13 millions de dollars canadiens, soit 6,2 milliards de Francs CFA. Cela, en application de l’engagement du Canada à travailler avec ses partenaires, dont le PAM et l’UNICEF afin de faire face à la crise nutritionnelle au Mali tout en mettant l’accent sur les dimensions liées au genre.
Par ailleurs, faut-il le rappeler, ce projet vient en réponse à une situation nutritionnelle très critique. En effet, selon l’enquête SMART 2021, un enfant sur 10 au Mali souffre de la malnutrition aiguë et 25 pourcents des enfants de moins de 5 ans sont atteints de malnutrition chronique. La même source indique que la malnutrition aiguë constitue l’une des premières causes de morbidité et de mortalité chez les enfants de moins de cinq ans du fait de sa sévérité. Pourtant, le niveau de financement de la nutrition reste problématique. D’après le directeur pays d’ACF, les ressources reçues des bailleurs en 2021 n’étaient pas assez pour répondre aux besoins vitaux des plus vulnérables. Or, pour lui, si la nutrition n’est pas financée, par exemple, la prise en charge nutritionnelle pour environ 959 305 enfants, dont 247 088 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère et 712 216 enfants de 6 à 59 mois souffrant de malnutrition aiguë modéré sera interrompue. C’est pourquoi, il a encouragé le gouvernement à mettre en œuvre ses engagements récents pris dans le cadre du sommet international Nutrition for Growth tenu au Japon en décembre dernier.
En réaction, la représentante du ministre de la Santé et du développement social a rassuré que le Mali continuera à respecter ses engagements nationaux et internationaux liés à la nutrition malgré les contraintes diverses dont la Covid-19.
Leveilinfo.net
