Crise du centre : Deental Dow Kawral Pulaaku propos des solutions
L’association Deental Dow Kawral Pulaaku (DKP) était face à la presse le mardi 9 novembre à la Maison de la Presse. Pour proposer des solutions à crise sécuritaire sévit au centre du pays.
Ces dernières années, le centre de notre pays est devenu une poudrière. Chaque jour que Dieu fait, des armes retentissent à quelques parts. De simples revendications religieuses, la crise s’est transformé en conflit intercommunautaire. Des djihadistes ont enrôlé certains peuls dans leurs rangs et se battent contre des chasseurs dogons et bambaras, selon les localités. Du coup, le peul est devenu synonyme de djihadiste et pour les chasseurs, et pour les forces armées et de sécurité. C’est l’amalgame qui règne. Ainsi, des récoltes entières sont incendiées et le materiel agricole emporté ou détruit, des villages entiers se trouvent sous emburgo des groupes armés, des villages entiers se vident de leurs populations faisant des déplacés internes à Nano, Nampala. Dogofri, Sokolo, Bamako, Mopti, Segou, Koutiala et même à l’exterieur du Mali, des troupeau entiers des populations paisibles ont été enlevés soit par des donsos, soit par des djihadistes.
Face à cette situation, l’association Deental Dow Kawral Pulaaku est montée au créneau pour dénoncer l’amalgame dont la communauté peul est victime et a lancé des cris de cœur à l’Etat, à la communauté internationale et aux ressortissants des régions du centre. A l’Etat, elle demande le désarmement de toutes les milices dites d’autodéfense et traiter tous les citoyens sur les mêmes pieds d’égalité, l’initiation de dialogue avec les populations maliennes en rébellion, l’identification et l’exploration de toutes les voies et de tous les canaux à travers lesquels il sera possible d’instaurer et d’entretenir le dialogue, concevoir un programme de surcreusenment de certaines mares pouvant servir à la fois pour l’abreuvement des animauix et pour la pisciculture, la securisation des villages et individus cibles d’attaques tels que les éclaireurs de l’armée, de rendre l’acticn et le but de l’administration plus éducative, stimulatrice, conseillère, complémentaire que penale, correctionnelle, coercitive, en réduisant la peur de l’Etat gendarme par des conseils, propositions visant l’intérêt général de la communauite toute entière.
A la communauté internationale, DKP recommande la délimitation de l’espace pastoral et l’interdiction formelle et définitive de la transformation des zones de paturages en zones agricoles aménagées, la multiplication, en partenariat avec les l’Etat, les points d’eau dans les zones de transhumance á l’image des aménagements pastoraux réalisés dans la partie de la Vallée du Serpent entre Sokolo et la frontiere avec la Mauritanie, la poursuite des opérations de deminage (MINUSMA) en partenarlat avec les FAMAS.
Quant aux ressortissants des régions du centre, DKP demande l’organisation des foras inclusifs et piarticipatifs à Mopti et Ségou sur le vivre ensemble, de soutenir moralement, matériellement, financièrement et physiquement les initiatives visant à établir l’ordre, la cohésion sociale et la stabilisation sécuritaire dans les régions du centre, de collaborer avec les organes publics et privés œuvrant pour la paix au centre, d’œuvrer et soutenir l’apaisement des tensions entre communautés en conflit dans la région de Mopti et Ségou.
Yacouba Traoré
