San : À propos de la grogne sociale autour de l’attribution des parcelles rizicoles, le président de la corpaso donne sa version des faits
Le mercredi, 1er septembre 2021, un groupe de plaignants s’étaient réunis dans la salle de conférence de la maison des jeunes pour exprimer leur mécontentement par rapport à la violation des procédures d’attribution des parcelles issues de l’aménagement récent des plaines rizicoles de San ouest dont la gestion relève de la Coopérative des Riziculteurs des Plaines Aménagées de San Ouest (CORPASO).
Les plaignants reprochent au président de la corpaso, Moctar Traoré dit Benké, la mise en place d’une commission d’attribution par sa seule volonté, sans l’association de tous les membres de son bureau, la politisation de l’attribution et la violation des deux critères fondamentaux pour accéder à ces parcelles à savoir : les personnes déjà bénéficiaires de parcelles dans ladite plaine sont exclues d’office dans les attributions en cours et l’accès à ces parcelles est subordonné à une demande écrite du postulant.
Joint au téléphone ce vendredi, 03 septembre 2021, le président de la corpaso, Moctar Traoré dit Benké, nous a raconté sa version des faits. Selon lui, Lux-Dev a financé l’aménagement des parcelles à hauteur de 04 milliards de francs cfa environ. La commission qui a été mise en place pour l’attribution, était constituée des représentants des services techniques de l’État dont le génie rural et le secteur d’agriculture. À ceux-ci s’ajoutent, le représentant de l’Office du Moyen Bani, ceux des mairies de San et Niasso et le représentant de la corpaso. Tous les travaux se sont déroulés en présence du représentant du bailleur de fonds qu’est Lux-Dev. Selon Benké Traoré, tout le monde ne peut pas être satisfait à la fois. Il a souligné que le seul fait que les membres du bureau ont eu des parcelles, cela n’a pas plu à ceux-là qui n’en ont pas eu au cours de cette attribution et d’ajouter que lui, le président de la corpaso, il n’a pas de salaire mais qu’il doit au moins avoir une parcelle. Parlant de la politisation de cette attribution, il dira que si la politique se mêle à l’agriculture ou à la gestion de la corpaso, alors c’est le comble , et c’est ce qu’il faut éviter. Il a aussi souligné que nous devons éviter ce genre de situation qui ne nous amène à rien. Pour des faux problèmes, il ne faut pas que Lux-Dev nous tourne le dos, car il intervient aussi à Tominian et Yorosso. Pour conclure, il dira que la corpaso est une structure apolitique et qu’il faut l’épargner des conflits politiciens. Il a aussi posé la question à savoir, si les membres du bureau de l’arposo ne méritent-ils pas de parcelles ?
Noumballa Camara amap San