La littérature et  la Fleuvitude . . .

La littérature et  la Fleuvitude . . .

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Modibo Ibrahima Kanfo, le poète

 

La littérature est un véritable moyen de promouvoir les cultures, au-delà de la dénonciation et de la distraction. Etant une discipline qui adopte l’innovation, elle a connu beaucoup de changements au fil du temps. Au-delà de sa forme orale, sa forme écrite a hérité un véritable succès de l’Antiquité à nos jours.

De nombreux courants et mouvements littéraires ont témoigné cette évolution. Parmi lesquels nous pouvons citer le baroque, le romantisme, le réalisme, le symbolisme, la négritude nés entre le Moyen Âge et la période contemporaine.

Nous sommes au XXIe siècle ; le siècle horrible, le siècle dans lequel les épidémies, les mésententes, les conflits et les guerres continuent à bouleverser le monde.

En outre, l’éducation, elle-même, n’est-elle pas en perte de vitesse ?

Au cœur de ce malaise, les écrivains congolais, désireux d’éteindre tous ces maux à travers la littérature, viennent d’engendrer la Fleuvitude, un courant de pensées !

La Fleuvitude est un néologisme rapport entre le mot  »fleuve » et le substantif ‘‘attitude’’ comme pour imager le rapport de l’homme à la vie qui coule comme le fleuve.

La Fleuvitude est tout d’abord la liberté de vivre comme l’écoulement du fleuve ; et chacun est libre de comprendre la Fleuvitude à sa manière. Elle vise la stabilité, l’amélioration de notre culture, de notre éducation, bref de notre manière de vie.

La Fleuvitude, à mon sens, est l’art d’améliorer, de tirer des leçons à travers l’enseignement du fleuve.

Comment le fleuve nous enseigne ?

Que nous enseigne-t-il ?

Tout d’abord le fleuve nous enseigne l’union, quand on l’observe. Je pense que cela est incontestable si l’on essaye de répondre à la question : combien de gouttes d’eau se sont réunies pour devenir un fleuve ? : Si les gouttes d’eau sont unies dans le fleuve pour couler ensemble, donc les hommes peuvent et doivent s’unir dans la société pour évoluer ensemble. Cette analyse pour montrer clairement que le fleuve est synonyme de paix. Au-delà, il nous enseigne la force de l’union car si le fleuve peut emporter des déchets ou des vieux objets c’est grâce à l’union des gouttes d’eau. Nous pouvons retenir ici que l’union dans tout ensemble (famille, association, société …) permet de résoudre facilement toute difficulté.

En plus, le fleuve coule sans cesse ; il coule nuit et jour, et cela depuis la nuit des temps jusqu’à maintenant. Il continuera de couler jusqu’à la fin de nos jours. À travers cet écoulement continu, le fleuve nous enseigne la persévérance. Donc nous devrons être persévérants après des échecs ; nous devrons être persévérants dans le travail, dans la quête du savoir, du talent et dans la réalisation de nos projets ainsi la réussite couronnera nos efforts.

Ce n’est pas tout : le fleuve, en coulant doucement, nous enseigne la prudence ; il nous enseigne également le partage à travers son trajet car il traverse des villages, des nations ou  même des pays de cultures et ethnies différentes. Ici, le fleuve nous invite à vivre en harmonie avec nos semblables, même de cultures ou de pays différents. . .

Le fleuve nous enseigne plein d’autres choses ; à travers son liquide incolore et inodore il nous explique le mystère de la vie. Son enseignement est si profond, si sacré et si important pour nous.

Par le fleuve, on peut reconstruire la vie en mettant un terme aux mésententes, aux discordances, aux guerres et à tous les maux de notre société. Enfin, chacun peut comprendre la Fleuvitude à sa manière et tirer de bonnes leçons du fleuve pour améliorer sa vie.

 

Les Poètes et le courant

Beaucoup d’écrivains, qui sont déjà partisans de ce courant de pensées, commencent à célébrer le fleuve dans leurs écrits (poèmes, articles …). Les plus connus sont des poètes. La Fleuvitude est déjà sollicitée dans plusieurs pays de l’Afrique centrale (Congo-Brazzaville, Congo-Kinshasa, Angola, Gabon …), dans quelques pays de l’Afrique de l’ouest (Mali, Sénégal …), en Europe (France, Roumanie), aux Antilles (Haïti).

Parmi les poètes de la Fleuvitude, nous pouvons citer : Aimé Eyengué (écrivain congolais – Congo Brazzaville) ; c’est d’ailleurs lui qui est à base de la naissance de ce beau courant de pensées, avec son livre intitulé Par les temps qui courent… (Publié aux éditions L’Harmattan en 2015) ; nous pouvons également citer Liss Kihindou, Pierre Ntsemou, Diaf Bikriyan (poètes congolais) ; Mireille Tallet et Guy Delvig (poète français) …

Négritude et Fleuvitude, de Liss Kihindou, est le premier livre étudiant la Fleuvitude.

La Fleuvitude a tenu son premier congrès international en novembre 2016, à l’occasion du 60ème anniversaire du Premier Congrès des Artistes et Intellectuels Noirs de Paris et du 50ème anniversaire du Festival des Arts Nègres de Dakar. Elle commence à influencer les Universités . . .

La Fleuvitude n’est-elle pas indispensable dans la vie ?

 

L’eau

Liquide incolore, inodore

Oh mon trésor

Qu’aurai-je de plus beau, de plus fort ?

 

Si je pouvais être un oiseau

Par un vol si beau

J’irai m’asseoir au bord d’un ruisseau

En chantant ta vertu depuis l’aurore …

Poème de Modibo Ibrahima Kanfo

 

Modibo Ibrahima Kanfo est un poète, né le 28 août 1996 dans le cercle de Nara, au Mali. Très tôt, il fut emporté par le goût de l’écriture. Après avoir obtenu son baccalauréat au lycée public de Bla en 2013, il s’inscrit à l’Université des Lettres et des Sciences Humaines de Bamako (en série Lettres). Modibo Ibrahima Kanfo est actuellement étudiant en Maitrise Lettres à la Faculté des Lettres, des Langues et des Sciences du langage à l’Université de Bamako.

 

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