Une semaine de parcours sur la toile, rien que des R.I.P et...

Une semaine de parcours sur la toile, rien que des R.I.P et des profils transformés en  » je suis Tessit »

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Dr Laya Amadou GUINDO, Maître-Assistant d'Université et leader d'opinion

Une semaine de parcours sur la toile, rien que des R.I.P et des profils transformés en  » je suis Tessit ».

Le lundi 15 mars 2021, une  énième  attaque contre les positions de nos Forces Armées et de Sécurité fait état de  plusieurs morts et de blessés.

Le nombre de victimes n’est pas à l’ordre du jour, car pour nous, même un mort c’est trop dans le rang de nos amis à plus forte raison des dizaines.

Cependant, ces genres d’attaque sont récurrents au Mali et au-delà au Sahel avec ses cortèges de morts, de blessés et de pertes matérielles énormes.

Notre intervention  s’oriente beaucoup plus sur les remèdes que sur les causes, étant entendu que bon nombre de nos concitoyens déjà ont écrit sur les causes et les conséquences du mal qui ronge notre quiétude.

Pour nous, il s’agit de trouver des voies et moyens pour endiguer ce fléau qui n’est plus à expliquer.

Nous parlons de solutions pour préserver la vie des hommes, des femmes, de nos braves combattants qui paient un lourd tribut chaque  jour au Nord, mais aussi au Centre et même au Sud, en un mot dans tout le Mali, sinon au-delà. Toutes ces attaques ont été toujours condamnées par tous, par la dernière énergie, avec regret, tristesse : attaque ignoble et même souvent inqualifiable. Et pourtant, le phénomène ne fait qu’empirer.

Allons-nous continuer à condamner sur des papiers de format A4, toutes les attaques  au point que condamner devient un mot vain, banal et galvaudé.

Nous pensons qu’au-delà de cette charge émotionnelle, nous pouvons agir, du moins s’assumer de façon sincère avec nous même y compris les autorités.

Nous nous souvenons encore des deux plus grandes assises nationales qui ont fait une quasi-unanimité, il s’agit de la conférence d’entente nationale de 2017 et le Dialogue National Inclusif de 2019, qui ont tous recommandé de dialoguer avec tous ceux qui ont les armes contre le pays, les djihadistes aussi.

Mais dans les faits, les autorités font la sourde oreille face à cette réalité. Si dialoguer avec tous les groupes armés permet d’éviter les morts d’homme dans nos rangs, il faut y aller sans jamais hésiter un instant.

En tout cas, deux options sont sur la table : combattre ou négocier avec tout le monde et pour nous, négocier fera moins de victimes de part et d’autre.

Il s’agit là, d’une forte décision que les autorités se doivent de prendre sachant bien que le peuple s’est déjà prononcé à deux reprises sur la même question.

Nous ne sommes pas assez optimistes quant à la seule option militaire d’arriver au bout du souffle de ce qu’on appelle les « djihadistes ».

Dr Laya Amadou GUINDO, Maître-Assistant d’Université et leader d’opinion.

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