Taoudéni : la population réclame le départ du gouverneur
Après avoir organisé un sit-in au gouvernorat de Taoudéni à Tombouctou le vendredi 26 février, le Collectif pour la promotion de la paix et la justice de Taoudéni a animé une conférence de presse le samedi 27 février à la Maison de la presse. Pour dénoncer la gestion du gouverneur et demander son départ.
« Les populations de Taoudéni composées des chefs de fractions, leaders communautaires, les organisations des femmes et des jeunes réunis au sein du collectif pour la promotion de la Paix et la justice de Taoudéni se félicitent de la grande mobilisation des forces vives de la région tenue devant le Gouvernorat de Taoudéni à Tombouctou pour clamer la gestion calamiteuse du Gouverneur depuis quatre ans », a martelé le président du collectif, Jamal Al Oumrani, dans sa déclaration liminaire.
Aussi, le collectif accuse le gouverneur Ould Meidou d’être partisan notamment lors de la mise en place des autorités intérimaires et de l’attribution des marchés publics. En plus, le général Ould Meidou a utilisé son arme contre les manifestants dans la cour du gouvernorat de Taoudéni à Tombouctou, selon le collectif. Ainsi, le collectif « demande la démission pure et simple du gouverneur pour sauver la région d’une éventuelle crise ». Pour le collectif, un gouverneur partisan ne peut pas représenter dignement le Président dans une région.
Pourtant, l’homme tant décrié aujourd’hui par la population de Taoudéni faisait partie des plus aimés de cette région il y a juste 4 ans. « Ce Gouverneur était notre héros et l’officier arabe le plus gradé » reconnaît Jamal Al Oumrani. Le général Meidou avait été réclamé par Taoudéni pour relever les défis de développement auxquels la région fait face. Bien que Taoudéni soit érigé en région administrative depuis 2012, d’après le président du collectif, la ville de Taoudéni n’a pas de policiers, ni de militaires, elle n’a pas d’hôpital et ne compte que deux écoles. Pire, le gouverneur de la région réside à Tombouctou à plus de 700 kilomètres de Taoudéni.
Yacouba Traoré