Rencontre Premier ministre/classe politique : les réformes politiques et institutionnelles en débat

Rencontre Premier ministre/classe politique : les réformes politiques et institutionnelles en débat

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Rencontre Premier ministre/classe politique : les réformes politiques et institutionnelles en débat

Le Premier ministre, Moctar Ouane, a rencontré la classe politique le mercredi 10 février au CICB. Pour parler des réformes politiques et institutionnelles qui s’imposent au pays.

« Les réformes politiques et institutionnelles ne sont pas le fait d’un effet de mode, mais une nécessité en raison de l’obsolescence que nous observons dans nos pratiques de tous les jours, dans le service que nous rendons aux usagers ainsi que dans l’inadéquation entre nos actes et les espérances de nos concitoyens », a déclaré le Premier ministre, Moctar Ouane. Et, pour lui, la classe politique joue un rôle central dans les réformes politiques et institutionnelles. C’est pourquoi il a rencontré la classe politique pour parler de ces réformes.

Réformes à mener

Pour Tieman Hubert Coulibaly, ancien ministre et président du parti UDD, c’est une nécessité de procéder à la relecture des textes relatifs aux élections. Aussi, a-t-il insisté sur la mise en place de l’organe unique de gestion des élections. Tout comme M. Coulibaly, Baber Ganon, secrétaire général du RPM, estime qu’il faut créer cet organe et aller aux élections. Car, pour lui, le vide laissé par la dissolution de la CENI est dangereux. Pour sa part, Tiemoko Sangaré, de l’Adema PASJ, indique qu’il faut changer certains points dans la constitution notamment ceux relatifs au délai d’élection d’un nouveau Président et des nouveaux députés, en cas de vacance pour le premier et en cas de dissolution pour l’Assemblée nationale. M. Sangaré estime également qu’il faut changer les prérogatives de la cour constitutionnelle en matière électorale en la confinant dans le rôle de juge du contentieux électoral et attribuer à un autre organe les prérogatives de proclamation des résultats définitifs.

Respect du délai de la transition

A l’allure où vont les choses, beaucoup d’observateurs et acteurs de la scène politique sont sceptiques quant au respect du délai accordé à la transition. C’est le cas de Baber Ganon. Mais, il pense que le délai imparti doit être nécessairement respecté. Pour le président de l’UDD, c’est souhaitable que la durée de la transition soit respectée. Selon Oumar Ibrahim Touré, président de l’APR, la transition c’est 18 mois, pas un jour de plus. A l’opposé de ceux-ci, Jeamile Bittar, président du parti MC ATT, pense que la durée de la transition n’a pas beaucoup d’importance. Ce qui est important à ses yeux, c’est l’aboutissement du changement souhaité. Autrement dit, donner des nouveaux fondements au Mali quelque soit le temps que cela prendra.

En tout état de cause, le Premier ministre s’est réjoui de cette rencontre qui, pour lui, n’est que le début d’un cadre de concertation pérenne.

Yacouba Traoré

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