Anciens combattants et tirailleurs sénégalais : leurs héritiers réclament des droits à l’État français
L’association des héritiers (épouses, enfants, veuves, orphelins et ophelines) des anciens combattants de l’armée française et de l’infanterie coloniale de l’Afrique occidentale, tirailleurs africains d’origines africaines sang versé pour la France (colonie du Soudan français) était face à la presse le jeudi 11 février à la Maison de la presse. Pour réclamer des droits à la France en contrepartie du sang que leurs grands-parents ont versé pour cet État.
Les africains en général et les Maliens en particulier ont combattu sous le drapeau français pendant les deux guerres mondiales. Qu’ils soient tirailleurs sénégalais ou anciens combattants, ils ont servi de chair à Canon pour sauver l’État français qui était sous le joug de l’ennemi. Ils ont continué à se battre pour la « Métropole » jusqu’à l’indépendance de leurs pays respectifs. Beaucoup d’entre eux ont perdu la vie en servant l’ancienne puissance coloniale.
Au Mali, des descendants des anciens combattants et tirailleurs sénégalais se sont regroupés en association en 2007 pour réclamer des faveurs que l’État français leur doit en contrepartie du sang versé par leurs grands-parents. 14 ans après la création de l’association, les membres réclament aujourd’hui la nationalité française.
Selon le président de l’association, Kalilou Tandja, ils ne cherchent pas la nationalité française pour aller s’installer en France. Mais, explique t-il, pour leur faciliter l’entrée sur le territoire français pour des soins de santé et des visites surtout s’ils décident de visiter les tombeaux de leurs grands-parents. Les membres de l’association souhaitent que l’État français les reconnaissent comme héritiers des africains qui ont versé le sang pour lui.
A titre indicatif, cette association qui a été créée en 2007 compte aujourd’hui environ 3 460 membres constitués principalement des ressortissants de Yelimané, cercle qui abrite le siège de l’association. Son adhésion est volontaire mais, elle est conditionnée à la présentation des pièces justificatives qui prouvent que l’adhérent est effectivement descendant d’un ancien combattant et le paiement du frais d’adhésion fixé à 5 000 FCFA.
Yacouba Traoré