Assemblée nationale : le collectif des députés de la 6è législature réclament la dissolution du CNT
Le collectif des députés de la 6è législature ont animé un point de presse le mardi 2 février à la Maison de la presse. Pour réclamer la dissolution du Conseil national de la transition et leur rétablissement à l’Assemblée nationale.
« Nous demandons la dissolution pure et simple du CNT et le rétablissement immédiat de l’Assemblée nationale de la 6ème législature émise par suffrage exprimé par le peuple malien » a déclaré Amidou Djimdé qui a lu la déclaration du collectif. Pour le collectif, la dissolution de l’Assemblée nationale viole la constitution en son article 42 qui dispose : « le Président de la République peut, après consultation du premier ministre et du président de l’Assemblée nationale, prononcer la dissolution de l’Assemblée nationale. Les Elections générales ont lieu 21 jours au moins et 40 jours au plus après la dissolution ». En plus, ajoute-t-il, il se trouve que le Président de la République a démissionné avant de dissoudre l’Assemblée nationale. D’après le collectif, un Président démissionnaire ne peut dissoudre aucune institution.
Pour rappel, les militaires ont investi le domicile du Président de la République à Sebenikoro, le 18 août 2020, le déportant à Kati accompagné du Premier Ministre. C’est dans ce contexte que le Président a démissionné, dissout l’Assemblée nationale et le Gouvernement. L’intervention des militaires est intervenue à la suite d’une longue période de manifestation organisée par le M5-RFP contre la mauvaise gouvernance, l’insécurité et beaucoup d’autres maux qui assaillaient le pays.
En perspective, le collectif des députés de la 6è législature entend organiser des manifestations dans les 49 circonscriptions électorales du pays. Pour revendiquer la reconnaissance du droit de vote des Maliens, explique le collectif. Parce que selon le collectif, les députés étant l’émanation du peuple doit avoir sa place dans la transition à travers la diplomatie parlementaire, le vote des lois, la ratification des accords internationaux. Par contre, le collectif estime que le CNT n’étant pas une émanation du peuple ne saurait être un organe législatif crédible.
Yacouba Traoré
