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Réforme du secteur eau et assainissement : la CN-CIEPA plaide pour une prise en compte des droits humains dans les nouveaux programmes

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Réforme du secteur eau et assainissement : la CN-CIEPA plaide pour une prise en compte des droits humains dans les nouveaux programmes

La coalition nation campagne internationale pour l’eau potable et l’assainissement (CN-CIEPA) a organisé une conférence de presse le mardi 29 décembre 2020 à la Maison du partenariat Bamako Angers. Pour faire des propositions concernant les réformes en cours du secteur eau et assainissement.

Selon les chiffres de la direction nationale de l’hydraulique, le taux d’accès à l’eau potable au Mali est 68,8% contre 35% pour l’assainissement. Pourtant, notre pays a pris des engagements internationaux qui veulent que tous les Maliens aient accès à l’eau potable et l’assainissement d’ici 2030. Il s’agit notamment des objectifs du développement (ODD) qui engage les pays signataires en son point 6 à « garantir l’accès universel à l’eau et l’assainissement d’ici 2030 ». Aussi, le Mali a ratifié l’initiative SWA qui vise l’allocation de 5% du budget national au secteur eau et assainissement.

Pour réaliser ces engagements, le gouvernement malien a entrepris des réformes dans le secteur eau et assainissement depuis 2016. C’est ainsi que la politique nationale de l’eau (PNE) et celle de l’assainissement (PNA) ont été révisées et adoptées en 2019 et les programmes des différentes politiques sont en cours de rédaction. Au total, trois (3) programmes sont prévus pour l’eau et quatre (4) pour l’assainissement. C’est dans ce cadre que la CN-CIEPA a fait des propositions pour la prise en compte des droits humains relatifs à l’accès à l’eau et l’assainissement.

Précisément, la CN-CIEPA propose la prévention des mesures réglementaires pour une meilleure mise en œuvre de tous les principes édictés dans la nouvelle PNE et PNA particulièrement ceux relatifs à l’équité, l’inclusion, l’égalité, l’information, la participation et la protection. La prévention d’une gouvernance institutionnelle, administrative et financière dans les nouveaux programmes. La garantie de la participation citoyenne et le contrôle de l’action publique dans les nouveaux programmes. Assurer la transparence et l’effectivité de la redevance mutuelle dans les nouveaux programmes. Garantir le financement interne et externe des nouveaux programmes. Assurer le suivi et l’évaluation régulière des programmes et de promouvoir l’approche basée sur les droits à l’eau et l’assainissement dans les nouveaux programmes.

Selon le directeur national adjoint de l’hydraulique, Djouoro Bocoum, l’eau et l’assainissement sont une priorité pour le Mali. D’ailleurs, dira-t-il, le secteur est un axe prioritaire dans le nouveau CREDD. Même si la société civile a des réserves, M. Bocoum pense que le Mali a des compétences pour l’atteinte de l’ODD6.

Yacouba Traoré

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