Confrontation entre Syndicalistes : l’avenir de l’UNTM est-il menacé ?
La Coordination des comités syndicaux de la DAF, des DRH, des CPS et des DFM de la PRIMATURE et des départements ministériels ont organisé une conférence de presse sur l’esplanade de l’UNTM, le jeudi 27 Août 2020. Sous la thématique « quelle organisation syndicale pour le Mali».
Selon le coordinateur Issa Synayoko, l’objectif de cette conférence était d’informer les hommes de medias ainsi que les militants et militantes du contexte actuel de l’UNTM qui ‘‘n’inspire plus confiance de par sa gestion patrimoniale, clanique et catastrophique pour la démocratie syndicale’’. ‘‘Les salariés leur font moins confiance, le pouvoir politique a rogné leurs prérogatives : les syndicats maliens sont dans une mauvaise passe’’.
Il accuse l’UNTM d’être déconnectée des aspirations des salariés, de ne défendre que certaines corporations préoccupées des seuls intérêts internes, d’avoir un financement opaque… Elle est vue comme appartenant aux institutions établies et subit à ce titre le même discrédit que les partis politiques ou les gouvernants en place. Le verdict est même sans appel : l’UNTM du camarade Katilé est devenue « un frein au syndicalisme, et il faut donc réduire sa sphère d’influence et de décision sur les travailleurs qu’ils sont ».
Il ajoute que la détermination des premiers responsables de ces deux organisations syndicales a facilité la mise en place de la Plate-forme des organisations Syndicales de Lutte contre la Corruption (POS-LC) l’Enrichissement Illicite (l’OCLEI). Et que les autorités, l’opinion nationale et tous les autres syndicats sont tous convaincus de l’injustice qu’ils subissent mais simplement Yacouba Katilé a juré de sa noblesse de bloquer les dossiers de la coordination et de l’application de l’article 39 des enseignants, a-t-il poursuivi.
Les faits selon Yacouba Katilé, secrétaire général de l’UNTM
Les faits selon Yacouba Katilé, secrétaire général de l’UNTM, la bourse de travail appartient à tous les travailleurs du Mali, les gens font des demandes pour venir effectuer leurs rencontres. Mais pour les mesures barrières et prévention du covid-19 ils ont souhaité stopper les différentes rencontres y compris les réunions de l’UNTM. A travers une note de service, ils ont informé l’opinion publique pour stopper les rencontres et autres. Et c’est à travers une note de service qu’ils ont été informés de l’organisation de la conférence et la personne qui l’a signée est radiée de ses fonctions de syndicaliste. Les syndicats l’ont suspendu de ses fonctions pour qu’il ne mène plus d’activités syndicales pendant une année. Si ce dernier souhaite mène une activité syndicale à la bourse du travail, ils étaient obligés de s’interposer. Et malgré tout, certains ont insisté pour faire effectuer à la bourse du travail leur conférence. C’est ainsi que les travailleurs ont réagi, suite à leurs provocations.
Pour lui, vu la situation actuelle du pays, il est préférable d’éviter toute chose qui part à l’encontre de la stabilité du pays. Car les conséquences des dérapages sont énormes.
Ainsi chaque syndicat a sa liberté d’action, même si la hiérarchie existe, il serait impossible d’imposer un chemin aux autres. Et l’UNTM a toujours été là pour ses travailleurs. L’UNTM a juste été contre les actions qu’on lui a imposées. Les règles de la démocratie permettent aux uns et aux autres d’emprunter leurs chemins. Ainsi ils sont libres de réfléchir, de poser leurs actions comme ils le veulent. Nul ne peut les imposer une ligne directrice qui n’est pas la leur.
M. Katilé affirme qu’ils ont voulu imposer leur chemin d’emprunt à l’UNTM et leur non-satisfaction a abouti ces désordres. Il ajoute que l’UNTM n’est contre personne et n’est pour personne également. Mais plutôt pour le chemin de la vérité.
Pour lui, la conférence souveraine au niveau national est une proposition de l’UNTM il y a sept ans, et le dialogue national inclusif est une proposition de leur part en 2015. Yacouba Katilé se dit fier pour la contribution de l’UNTM.
Assetou Coulibaly,
Stagiaire