Marche Pacifique des femmes de Kati : “Non à la partialité de la France”
Dans le cadre du soutien aux FAMa (Forces armées malienens), les femmes de Kati ont manifesté à travers une marche pacifique le vendredi 15 novembre 2019 de la Mairie à la préfecture de Kati. Pour rencontrer le préfet, afin qu’il transmette leur mécontentement aux plus hautes autorités face aux récents événements tragiques.
Après avoir observé une minute de silence à la mémoire des militaires tombés sur le champ d’honneur, la présidente des femmes de Kati, Mme Berthé Aminata Diallo, s’est adressée au public. Elle a déclaré : « nous, femmes et jeunes de Kati, exigeons sans délai le départ du Mali de la force française Barkhane et la MINUSMA qui constituent aujourd’hui la principale source d’insécurité. Nous ne sommes plus prêts à recevoir aucune nouvelle force étrangère dans notre pays. Nous pouvons assurer notre propre sécurité. Pourquoi ne pas rendre opérationnel et renforcer le G5 Sahel ? En outre, nous demandons le déploiement de tous les généraux sans exception sur les théâtres d’opérations. Nous en appelons à la contribution de tous les citoyens l’effort de paix. Enfin, nous souhaitons l’arrêt des massacres de nos vaillants militaires ».
Par ailleurs les jeunes aussi ont participé à cette marche aux côtés des femmes. Selon Yaya Oumar Diarra, porte-parole du Mouvement « Y en a Marre », cette manifestation est organisée pour soutenir les FAMa, d’une part et demandé l’opérationnalisation et le renforcement du G5 Sahel, d’autre part.
Pour sa part, Moussa Poutine Bagayoko, membre du groupe les patriotes du Mali, demande la coopération militaire entre le Mali et la Russie. Car, à ses dires, beaucoup de militaires sont tombés malgré l’accord de défense avec la France et la présence des milliers de forces françaises au Mali.
Les femmes et les jeunes appellent tous à effectuer un don de sang, car les FAMa ont besoin du sang. Ils comptent effectuer une donation dans les plus brefs délais.
En outre, lors de cette marche, quelques jeunes se sont révoltés pour brûler le drapeau français, afin de montrer leur mécontentement à la France.
Assétou Coulibaly
Stagiaire
