La sortie médiatique de la commission de validation des dossiers des fournisseurs mise en place par le Ministère de l’Economie et des Finances, la semaine dernière n’a pas convaincu les fournisseurs. Les fournisseurs sont déterminés à organiser une grande marche pour être dans leurs droits. Ils ont, au cours d’une assemblée générale tenue à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM) décidé de marcher le 5 septembre prochain en compagnie d’autres mouvements. Ils sont en pourparlers avec les responsables de l’opposition politique qui les ont récupérés pour mener le combat ensemble. « Désormais, nous ne serons plus d’accord avec les 40%», a prévenu un fournisseur. Ils se sont organisés en association des Fournisseurs et Opérateurs Economiques du Mali (AFO-MALI).
Il y a quelques jours, la commission de validation des dossiers avec à sa tête Sidi Kanouté, chef de cabinet du Ministère de l’Economie et des Finances et Sékou Traoré, chargé des questions juridiques ont animé une conférence de presse dans les locaux du département. Au cours de ladite conférence, ils ont évoqué beaucoup de dérives sur les dossiers des fournisseurs. Pour mémoire, certains passages des propos des conférenciers préviennent que l’Etat ne paiera que 4 milliard sur 8 milliards de FCFA. : « Après la vérification des dossiers, sur un montant initial de 8 milliards 975 millions, l’Etat ne paiera que 4 milliards 49 millions de F CFA des dossiers validés ». Pour la commission, il s’agit des dossiers de la dette intérieure relative aux dépenses non budgétisées. La commission, s’est en effet, basée sur les textes législatifs et réglementaires régissant les finances publiques. Les critères de validation retenus ont été de (5) cinq notamment : L’existence, dans le dossier d’un bon de commande ou bon de travail signé par l’ordonnateur. Ledit bon de commande ou bon de travail ne doit pas comporter de rature, ni de surcharge, ni de blanco. Ensuite, l’existence dans le dossier d’un bordereau de livraison ou d’une attestation de service fait. Le bordereau de livraison ne doit pas comporter de rature, ni de surcharge, ni de blanco. Aussi, il doit exister dans le dossier, une facture définitive. La facture définitive ne doit pas comporter de rature, ni de surcharge, ni de blanco. Il faut aussi une cohérence entre les données du bon de commande ou de travail, du contrat, du bordereau de livraison ou attestation de service fait et la facture définitive et enfin, l’existence de documents originaux (bon de commande ou de travail signé par l’ordonnateur, bordereau de livraison ou attestation de service fait, signé par la personne habilitée, facture). Les documents photocopiés et les doubles ne sont pas acceptés. Ces travaux de la commission de validation des dossiers ont été remis intégralement en cause par les fournisseurs qui se sont regroupés en Association des Fournisseurs et Opérateurs Economiques (AFO-Mali). Ils ont rejeté les allégations apportées par la commission. «Le montant s’élève plutôt à 34 milliards et certains fournisseurs étrangers ont déjà été payés », affirment les fournisseurs. C’est pourquoi, ils ont lancé un ultimatum au ministre Boubou qu’ils continueront le combat jusqu’au bout.
D.KEITA
Mali Sadio