Le ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé a présidé la cérémonie de signature de la convention entre son département et la Banque nationale de Développement agricole (BNDA). C’était en présence du Directeur général de la BNDA, Moussa Alassane Diallo. La mise en œuvre de cette convention va permettre d’assurer la lutte contre le chômage en milieu rural notamment les jeunes.
Cette cérémonie pour le Directeur général de la Banque nationale de développement agricole (BNDA), Moussa Alassane Diallo est certes modeste mais marque sans nul doute un tournant historique et décisif dans le financement de l’agriculture au Mali. C’est la première fois dans l’histoire de la politique agricole du Mali qu’un gouvernement met en place un mécanisme de financement structuré et sûr à long terme pour accompagner la promotion et le développement des aménagements agricoles. Cette signature de convention a pour objet de mettre un mécanisme de financement cohérent et adapté à la couverture des besoins d’investissement dans les aménagements des terres agricoles afin d’augmenter la production et la productivité, le stockage, conservation et la transformation des produits agricoles. Par ailleurs, il faut noter que sa mise en œuvre permettra d’assurer la production de l’investissement privé en milieu agricole et rural ; la réalisation de l’autosuffisance alimentaire, notamment en pomme de terre dans une échéance de trois campagnes agricoles ; l’augmentation de la production agricole et l’amélioration du revenu des paysans ; la lutte contre le chômage en milieu rural notamment les jeunes. Le financement de l’Etat est caractérisé par : une clientèle rurale fortement dispersée dans l’espace avec un faible taux d’alphabétisation, des revenus peu diversifiés, un faible niveau de production et de bancarisation ; le secteur tributaire des aléas climatiques. La distribution du crédit agricole dans la plupart des zones de production agricole est soumise aux conditions climatiques particulièrement instables d’une saison à l’autre, le circuit de commercialisation des produits agricoles peu structuré, la sécurité des prix à la commercialisation suite aux réformes des marchés fondée sur la libéralisation et l’existence de débouchés sûrs constituent aujourd’hui des défis majeurs auxquels les populations rurales sont confrontées et avec elles, les institutions de financement du secteur rural et toute la politique du crédit agricole ; une faible capacité de stockage et de conservation de la production, un accès difficile et l’éloignement des zones de production. La contrepartie du crédit agricole étant la production, on comprend, selon le Directeur général, dès lors les difficultés de la mise en œuvre d’une politique cohérente de distribution du crédit agricole au Mali. Cette situation pose la problématique d’une part, de l’instabilité et de la continuité de l’exploitation et d’autre part, de la rentabilité des investissements productifs acquis sur financement bancaire, et par conséquent, du développement même du crédit agricole. Ainsi, les deux personnalités notamment le ministre Dr Boubou et le Directeur Moussa Alassane Diallo, ont apposé leurs signatures sur le document. Dr Boubou a souhaité que le fonds soit utilisé à bon escient.
D.KEITA
Mali Sadio