Le 29 août 2017 à l’hôtel Radisson Blu, le directeur du Centre d’études et de renforcement des capacités d’analyse et de plaidoyer (Cercap), Boubacar Macalou, a présenté les résultats de la cartographique économique de la presse écrite. Il ressort du résultat que sur les 96 organes recensés,28% des journaux paraissent régulièrement,18% sont irréguliers et 33% sont très irréguliers.
L’objectif est de faire l’état des lieux de la presse écrite, identifier les contraintes liées à leur développement et partager le résultat des travaux d’analyse. L’enquête s’est déroulée d’Octobre 2012 à Septembre 2013. Elle retrace également les types de journaux. Il s’agit du journal d’information générale 83% , du journal d’investigation 3,8%, du journal sportif 7,6%, du journal de faits divers 2,5% et magazine femme et famille 1 ,3%. L’enquête a noté que les quotidiens emploient 16 personnes, les bihebdomadaires 8, les hebdomadaires 4 et les bimensuels 2.
Dans le rapport, environ 14% des organes de presse n’ont fourni aucune information sur les rémunérations de leur personnel. 70% des organes ne versent pas de salaires à leurs employés. « Seulement 29% des employés sont rémunérés et 24% majoritairement travaillent dans l’informel », a-t-il mentionné. Le rapport regrette l’absence de contrat de travail dans la profession. Il ressort aussi du rapport que si des salaires sont versés, ils varient entre 30.000 F CFA à 75.000 F CFA pour un départ. En moyenne, la rémunération mensuelle est sur une échelle de 38.000 F CFA à 150.000 F CFA.
En perspective, il s’agit de préparer pour les enjeux d’aujourd’hui, la formation continue et accélérée des journalistes. Ce faisant, l’aide à la presse doit être valorisée et consacrée à des activités qui profitent à toutes les rédactions notamment, les formations. Et d’ajouter que le gouvernement doit être davantage transparent en publiant tous les contrats de presse et les contrats publicitaires de l’Etat, entre autres.
MS
Mali Sadio