Situation sécuritaire et humanitaire dans la région de Mopti : la jeunesse de Tabital Pulaaku et celle de Ginna Dogon tirent la sonnette d’alarme
La jeunesse de Tabital Pulaaku et celle de Ginna Dogon ont animé une conférence de presse unitaire sur la situation sécuritaire et humanitaire dans la région de Mopti le samedi 13 avril à la Maison de la Presse. A cette occasion, elles ont lancé un cri d’alarme pour une assistance humanitaire des populations.
La région de Mopti est en proie à une insécurité ces trois dernières années. Au lieu de diminuer, l’insécurité s’accroit avec ses lourdes conséquences. Actuellement, les conflits qui sévissent dans cette région ont obligé plus de 60.000 personnes à se déplacer. Plus de 500 écoles sont fermées à cause de l’insécurité. Des dizaines de milliers de bétails disparus et des stocks de vivres volés ou partis en fumée. Pire, 3 millions de personnes sont menacées de famine.
Face à cette situation, la jeunesse de Tabital Pulaaku et celle de Ginna Dogon ont tiré la sonnette d’alarme. Elles appellent l’Etat et ses partenaires au secours. Et pour la sortie de cette crise, elles disent « non aux suspicions. Non aux méfiances. Non aux invectives. Non à l’amalgame. Non à la violence sous toutes ses formes ». Pour elles, les jeunes doivent être des aiguilles et non des couteaux. Ils doivent être des ponts et non des murs.
Alors, les présidents des jeunes de ces deux associations, Mikahilou Barry de Tabital Pulaaku et Dramane Yalcoué de Ginna Dogon ont interpelé leurs camarades jeunes à mesurer les propos sur tous les réseaux sociaux et dans les rues. « Car, disent-ils, tout ce que nous disons peut attiser le feu de la haine ou apaiser les cœurs ».
Y. Traoré
