Avant-projet de loi de la révision constitutionnelle : une urgence du régime...

Avant-projet de loi de la révision constitutionnelle : une urgence du régime aux antipodes des ambitions du FSD

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Une vue du présidium

Avant-projet de loi de la révision constitutionnelle : une urgence du régime aux antipodes des ambitions du FSD

La question de la révision constitutionnelle a encore refait surface. Une fois de plus, elle apparaît comme une urgence pour le régime. Ce qui n’est pas le cas chez l’opposition notamment le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD). La position de ce front sur le sujet a été réitérée par son président, Soumaïla Cissé, au cours d’une conférence le vendredi 12 avril à la Maison de la Presse.
« La révision constitutionnelle apparaît, aux yeux de nos interlocuteurs (autorités, Ndlr), comme la seule priorité du moment. Ceci est aux antipodes de notre ambition pour le Mali : un Mali debout, réconcilié, sécurisé, uni et solidaire ! », dixit Soumaïla Cissé, président du FSD.
Le mercredi 10 avril dernier, le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, a remis solennellement l’avant-projet de loi portant révision de la Constitution du 25 février 1992 à la classe politique.
Or, pour le FSD, l’urgence est plutôt l’organisation d’un dialogue politique national. C’est d’ailleurs pourquoi ce front a boycotté la cérémonie officielle de remise de cet avant-projet de loi. Pour le président du FSD, la rédaction de ce document nécessitait un préalable. Selon lui, ce préalable n’est autre que le dialogue politique national. « Le dialogue national est incontournable. Le dialogue national est nécessaire. Le dialogue national est d’une urgence absolue », insiste le président du FSD, non moins président de l’URD et chef de file de l’opposition.
Tout simplement, le résultat de ce dialogue devrait servir de matière pour les experts qui ont rédigé ce document, a-t-il dit.
En plus, M. Cissé pense que le contexte n’y est pas pour l’organisation d’un référendum. L’insécurité mine le nord et le centre du pays alors que le climat social est très tendu dans la capitale. En outre, Soumaïla Cissé avance que le Président de la République a reconnu que le pays est en guerre. A ce sujet, l’article 118 de la constitution est clair. Il interdit toute révision de la constitution en cette période.
Y. Traoré

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