Procès Boubacar Yalcoué : L’ASSEP rend hommage aux avocats de la défense

Depuis l’ouverture du procès de Boubacar Yalcoué, directeur de publication du journal Le Pays, ses avocats n’ont ménagé aucun effort pour le tirer des griffes de la cour constitutionnelle qui l’accuse de diffamation. Après l’audience du jeudi 13 décembre, l’ASSEP a organisé une conférence de presse lors de laquelle elle a rendu un hommage spécial aux brillants avocats de la défense.

« Je fais une mention spéciale à nos brillants avocats qui assurent la défense avec expertise incontestée. Il s’agit de Maîtres Demba Traoré, Abdramane Ben Touré, Malick Ibrahim Maïga, Siriki Zana Koné et Mamadou Camara » dixit le président de l’association des éditeurs de la presse privée (ASSEP), Bassidiki Touré. En effet, de l’audience du 29 novembre à celle du 13 décembre, les avocats sus cités ont affirmé leur compétence. D’abord à l’audience de la fixation de la consignation, la partie civile avait proposé 50.000 FCFA comme frais de justice. Mais la défense est parvenue à faire fixer ce frais à 500.000 FCFA. Ensuite à l’audience du 13 consacrée au fond, Me Demba et ses confrères ont soulevé des exceptions qui sont de nature, selon Me Malick, à rendre le dossier irrecevable. Aussi, ils ont prouvé que le dossier manque de qualité en dévoilant son caractère confus. Le plaignant est imprécis.

Au regard de ces constats, le président de l’ASSEP affirme « nous restons convaincus que la date du 27 décembre prochain (jour du verdict) sera celle de la vérité.

Par ailleurs, il a été constaté que la liberté de la presse n’a jamais été autant menacée au Mali depuis l’avènement de la démocratie. A ce sujet, Mamadou Dabo, éditeur du journal le Zénith-Balé, souligne que la situation va empirer si toutefois le délit de presse reste pénalisé…

En outre, d’autres sujets tels que la disparition de Birama Touré, la Cité de la Presse, l’aide à la presse ont également été évoqués lors de cette conférence de presse. S’agissant du dernier sujet, Bassidiki Touré annonce que l’aide à la presse est fixée cette année à 171.000.000 contre 300.000.000 pour plus de 600 organes de presse.

Y. Traoré