Sous la présidence de l’épouse du président de la République, Mme Keita Aminata Maïga, la 13e édition de la campagne nationale de promotion de la planification familiale se déroulera du 24 Aout au 23 septembre 2017 sur toute l’étendue du territoire national. Une vaste campagne de sensibilisation sera menée en faveur du changement de comportement des couples et surtout des jeunes sur les méthodes contraceptives, d’espacement des naissances afin d’accroitre le nombre d’utilisatrices de la planification familiale. L’annonce de la campagne a été faite lors d’une conférence de presse, le mercredi 23 Août 2017 au département de la santé et de l’hygiène publique.
Au cours de cette conférence, Dr Boré Saran Diakité, chef de la division santé de la reproduction de la direction nationale de la santé, Dr. Kéita Fadima Tall, chef section santé adolescent et jeunes de la DNS, et Mme Kéita Oumou Kéita ont rappelé le contexte de l’organisation de cette 13e édition. Avant de faire un état des lieux de la PF au Mali et son impact sur le dividende démographique.
Assane Ombotimbé , chef de cabinet par intérim du ministre de la santé et de l’hygiène publique a rappelé que la planification familiale est reconnue depuis longtemps en Afrique subsaharienne comme étant un moyen essentiel pour maintenir la santé et le bien être des femmes et de leurs familles tout en soutenant qu’elle (PF) reste et demeure une solution pour l’espacement des naissances.
Pour Dr Boré Saran Diakité, chef de division Santé de la Reproduction à la Direction Nationale de la Santé (DNS), les objectifs de la campagne nationale de promotion de la planification familiale sont entre autres : accroitre le nombre actuel d’utilisatrices de la planification familiale (PF) en mettant l’accent sur les méthodes contraceptives de Longue Durée d’Action (MLDA) ; contribuer à la réduction du taux de mortalité maternelle et infantile.
La campagne 2017 qui a pour thème : « une jeunesse responsable et engagée en faveur de la PF au Mali, un moyen pour atteindre le dividende démographique », met l’accent sur la mobilisation des jeunes et des femmes dans les zones de faible prévalence contraceptive, a-t-elle ajouté.
Selon elle, le prépondérant rôle joué par la planification familiale dans la réduction de la mortalité des mères et des enfants de moins d’un an n’est plus à démontrer. Elle a noté qu’au Mali, la faible utilisation des services de santé de la reproduction en général et de la planification familiale en particulier, contribue beaucoup aux maladies, aux décès des femmes pendant et après l’accouchement. Cette situation est la suite logique de certaines pratiques préjudiciables à la santé parmi lesquelles les grossesses non désirées, précoces, rapprochées, tardives, les avortements spontanés et provoqués.
Trois types de contraception…
Globalement, il existe trois types de contraception. Les méthodes traditionnelles entre autres : la température, le calendrier, l’abstinence. En ce qui concerne les méthodes mécaniques, elles sont entre autres, le diaphragme, les préservatifs. La troisième est celles hormonales qui sont les pilules, les injectables etc. Ceux-ci peuvent être utilisés de différente manière dans la nouvelle politique d’espacement des enfants. Cet espacement permet à la femme et l’enfant d’avoir une bonne santé et une vie épanouie. Il permet également à l’homme d’avoir les ressources nécessaires pour subvenir aux besoins de sa famille. En moyenne, il doit y avoir un intervalle de 24 mois entre les enfants, poursuit-elle.
Pour atteindre les objectifs de la campagne Dr Boré Saran DIAKITE demande une forte implication des hommes.
La planification familiale, soutient-elle, a certes certains méfaits mais elle présente d’énormes avantages. Elle sauve des vies, réduit le nombre d’avortement. Elle aide à prévenir le VIH /Sida, responsabilise la femme. Elle améliore également la nutrition, la santé, la situation économique des femmes et l’éducation des enfants.
Sur la question relative à la limitation des enfants par femme dans l’espace CEDEAO, Dr Boré Saran DIAKITE répond : « Le Mali n’a pas opté pour la limitation des enfants mais l’espacement des enfants… ».
Sabeleh Dembélé et Moussa Camara