La surfacturation, la dilapidation, le détournement de fonds sont des actions des autorités maliennes (Tiébilé Dramé)
« La surfacturation, la dilapidation, le détournement de fonds sont des actions des autorités maliennes », a déclaré mercredi le président du Parti pour la renaissance nationale (PARENA), Tiébilé Dramé. C’était au cours d’une conférence de presse qui avait pour thème : « 2013-2018 cinq années de mauvaises gouvernance ».
Les ressources publiques destinées aux forces armées de sécurité du Mali en guerre sont détournées et pillées par les autorités maliennes, a déclaré Tiébilé Dramé. « Nous dénonçons le vol à grande échelle dont nos forces, notre peuple et notre pays sont les victimes de la part de nos dirigeants », a-t-il ajouté. Selon lui, malgré l’insécurité croissante, les milliards destinés à l’armée sont détournés.
Plus le président de la république et ses ministres parlent de nouvelles acquisitions, plus l’insécurité augmente, a dit M. Dramé. En 2013, le nombre de victimes civiles et militaires au nord et au centre du Mali était de 111, en 2017 le nombre est de 716 victimes, a-t-il regretté.
La corruption, voire la surfacturation est l’un des moyens les plus utilisée par le gouvernement actuel notamment le cas de la livraison de 42 Pick up destinés aux patrouilles qui, selon le quotidien l’Essor du 18 avril 2016, ont été facturés au trésor public à la somme 2,3 milliards de franc CFA, soit environ 54 millions de francs CFA l’unité, a-t-il décrié. Avant d’ajouter que le prix unitaire d’un Pick up de ce genre est environ 15 millions de francs CFA, très loin des 54 millions qu’évoque le gouvernement. « Nous avons saisi le vérificateur général à plusieurs reprises sans succès », a-t-il ajouté.
D’après lui, selon des informations recueilles par le PARENA, le Président de la République est en possession des rapports confidentiels de deux missions d’audits conduites par un cabinet privé et une structure publique. Il s’agit notamment de rapport de vérification des dépenses exécutées dans le cadre d’une douzaine de contrats conclus par le gouvernement pour doter les FAMa de moyens terrestres et aériens. La quasi-totalité des contrats examinés par le cabinet privé présentent des irrégularités et/ou vice de forme, pas de signature de l’autorité contractante, pas de visas ou de signature du contrôle financier. Selon M. Dramé, dans certains cas, les factures des fournisseurs sont inexistantes, dans d’autres aucune preuve matérielle de la bonne exécution du contrat n’est disponible.
Par ailleurs, il a indiqué que la solution à la stabilité et à la paix réside dans l’alternance, avant d’affirmer que le régime actuel a failli.
Sabeleh Dembélé