Meeting de la jeunesse de Tabital PULAAKU : Pour le désarmement des milices afin d’avoir une paix durable entre les communautés
Faire entendre leur douleur et leur consternation aux autorités maliennes, avoir le désarmement de toutes les milices, des enquêtes afin d’avoir la justice, sont entre autres objectifs d’un meeting organisé par la jeunesse de l’organisation Tabital PULAAKU. La rencontre a eu lieu ce jeudi le 15 Mars 2018 devant la bourse du travail, sous la présidence de Madame Haïdara Aminata Dicko, présidente de la commission de l’organisation du meeting, en présence de plusieurs centaines de manifestants qui disent ‘‘non à l’amalgame’’.
« Nous demandons le désarmement pur et simple de toutes les milices en commençant par celles-là qui disent ne pas craindre l’État et qui disent ouvertement agir avec sa complicité, leur condamnation est une nécessité, mais leur désarmement est ce qui gardera la paix dans l’immédiat, il y a urgence », a lancé la présidente de la commission d’organisation du meeting Madame Haïdara Aminata Dicko.
« Ce ne sont pas les peuls qui s’en prennent aux Dogon ou aux Bambara, ni les Dogon ou les Bambara qui s’en prennent aux peul, nous faisons face ni plus ni moins à du terrorisme domestique de la part du groupuscule minoritaire mais il est du ressort de notre État d’apporter la paix à toutes ces communautés susmentionnées », a indiqué Madame Haïdara Aminata Dicko,
«Nos parents qui devraient être les parents de tous les maliens, sont aujourd’hui pris, traqués, stigmatisés, tués, au centre du Mali pendant ce temps le discours appelant à l’épuration ethnique contre les peul circulent librement à travers le pays », a-t-elle rappelé.
Selon elle, l’organisation Tabital PULAAKU ne parle pas de djihadistes violents ici, ni de Dozo violents mais s’attaque à des individus et groupes organisés avec une intention meurtrière, pour faire avancer leurs agendas racistes démagogues.
«Nous demandons à l’autorité de déterminer sa responsabilité, à agir efficacement pour défaire les agents de la violence », a-t- elle indiqué.
« Nous n’arrêtons pas aujourd’hui notre lutte pour le Mali que nous méritons et nous ne nous laisserons pas intimider car ce jour est le jour où nous nous ferons entendre et nous prions les autorités de bien nous écouter », a déclaré Boubacar Cissé, membre la jeunesse de l’organisation Tabital PULAAKU. Les autorités maliennes doivent agir rapidement afin que les communautés puissent vivre en paix les une après des autres, a indiqué un autre membre.
Sabeleh Dembélé
