Les opérations de Randgold resources ont contribué à hauteur de 2 879 milliards de francs CFA soit 5,5 milliards de dollars à l’économie malienne sous forme d’impôt, de redevances, de salaires et de paiement aux fournisseurs locaux cours des 21 derniers années, a indiqué lundi à Bamako le directeur régional du groupe Randgold resources pour l’Afrique de l’Ouest, Mahamadou Samaké.
C’était au cours de la traditionnelle conférence de presse avec la presse nationale et internationale, qui consiste à donner des informations fiables sur les activités trimestrielles du Groupe aux hommes de médias.
Les mines exploitées par Randgold ont versé 1 227 milliards de FCFA soit 2,3 milliards de dollars américains. Les dépenses totales en termes d’investissement et d’exploration s’élèvent à 1 534 milliards de FCFA soit 2,9 milliards de dollars américain, a-t-il ajouté.
Le complexe minier aurifère de Loulo-Gounkoto de Randgold Resources est en bonne voie pour améliorer sa performance record de 2016, la production de l’année dernière devrait atteindre un nouveau record de production à moindre coûts, a déclaré Chiaka Berthé, directeur général des opérations en Afrique de l’Ouest au cours de cette conférence de presse.
Selon M. Berthé, le complexe était bien positionné dans l’exécution de son plan d’affaires de 10 ans, qui vise une production de plus de 600 000 onces par année.
Evoquant les investissements, Mark Bristow, directeur exécutif de Randgold, a déclaré que l’investissement continu de la société au Mali avait montré la voie à suivre, et que le développement actuel de nouvelles mines augmenterait la contribution déjà considérable de l’industrie minière à l’économie du pays.
A Loulo-Gounkoto, 95% des effectifs sont des maliens
Au complexe minier aurifère de Loulo-Gounkoto, 95% des effectifs sont des maliens. En outre, il y a un plan de carrière qui permet aux employés maliens de succèdent aux quelques étrangers qui vont à la retraites, a ajouté Chiaka Berthé.
« Le Ministère des Mines et du Pétrole du Mali avait approuvé le développement d’une super fosse à la mine à ciel ouvert de Gounkoto. La convention minière existante est en cours de révision pour prendre en compte ce nouvel investissement », a annoncé M. Berthé.
Les questions relatives notamment au code minier, l’activité illégale des orpailleurs ont été abordés au cours de cette rencontre avec la presse.
Le directeur régional du groupe pour l’Afrique de l’Ouest, Mahamadou Samaké, a également souligné l’importance de maintenir un environnement fiscal et réglementaire capable d’attirer l’investissement et le réinvestissement dans le secteur minier.
« Il est donc impératif que l’examen actuel du code minier soit entrepris en tenant compte de cet objectif et que tout changement proposé soit fait en fonction de l’attractivité relative du code par rapport aux pays voisins qui sont en concurrence pour les mêmes dollars dédiés à l’exploration et à l’investissement. Cela est particulièrement important pour faire face aux défis inhérents à la mise en valeur et à l’exploitation d’une mine dans un pays confronté à des problèmes d’infrastructures comme le Mali avec des difficultés de trouver des réserves d’or de remplacement. Le gouvernement devrait se concentrer sur le travail avec l’industrie pour maintenir la position du Mali comme l’une des premières destinations pour l’investissement minier en Afrique de l’Ouest», a déclaré Samaké.
Mark Bristow a également lancé un appel au Mali à consulter ses voisins pour trouver une solution transfrontalière au problème croissant de l’exploitation minière illégale. C’est un problème préoccupant, un phénomène qui pénalise, a-t-il poursuivi.
Dans certaines régions du Mali, cette situation était désormais incontrôlable, a-t-il ajouté et les dommages causés aux biens et aux ressources décourageraient les investisseurs mondiaux si cela devait perdurer. Il a noté que Randgold et les autorités fiscales maliennes avaient fait des progrès en travaillant ensemble pour résoudre leurs différends fiscaux en cours y compris la TVA.
Développement communautaire
En termes de développement harmonieux et durable des communautés hôtes, Ilias Diarra a indiqué 13 écoles ont été construites. Ce qui a permis une augmentation de l’effectif scolaire qui est passé de 500 (avant la mine) à 3000 élèves, l’octroi de bourses d’excellence à des étudiants locaux et des bourses à offrir par an aux élèves pour les années à venir.
De l’intervention de M. Diarra, on retient également : la réalisation de 47 forages et 4 systèmes d’alimentation en eau potable ; l’octroi de tracteurs, l’installation d’une société de microcrédit à travers un montant de 211 millions de FCFA de dépôt dont 100 millions de FCFA de crédit ont été accordés ; des efforts consentis dans le cadre de la lutte contre le paludisme dans les communautés locales, la construction d’un centre de santé et la réhabilitation de deux centres qui ont été équipés à hauteur 183 millions de FCFA.
Lanfia Sinaba
