La 5è Assemblée consulaire de la chambre des mines du Mali s’est tenue hier, mercredi 20 décembre, dans la salle de conférence du conseil national du patronat du Mali (CNPM).
Les différents points inscrits à l’ordre du jour de cette cinquième Assemblée, présidée par le président de la chambre des mines du Mali, Abdoulaye Pona, étaient : l’adoption du rapport financier de l’année 2017, l’examen et l’adoption du projet de budget de 2018 et enfin les divers.
A l’ouverture des travaux de cette cinquième session de l’Assemblée consulaire de la chambre des mines du Mali, le président Abdoulaye Pona a rappelé que l’année 2017 a été particulièrement meurtrière sur les sites d’orpaillage partout dans les trois régions minières du pays. Par exemple, dans la région Kayes où il s’est rendu lui-même avec une forte délégation les 7, 8 et 9 septembre dernier, il y a eu éboulements en l’espace d’une semaine avec un lourd bilan humain.
Un arrêté interministériel signé pour la première fois le 6 juin 2014 et reconduit chaque année, interdit les activités d’orpaillage en période d’hivernage, a-t-il rappelé. Cependant, en termes d’impacts réels sur le terrain, force est de reconnaître que le résultat cette interdiction reste mitigé. Parce que le tout coercitif, le tout répressif a des limites. C’est pourquoi, dit-il, la chambre des mines a privilégié le dialogue, la sensibilisation, la persuasion. Et, l’institution ira très loin en proposant un programme de formation des orpailleurs maliens à des techniques modernes et traditionnelles d’exportation artisanale à moindres risques pour l’homme et pour l’environnement.
De grandes ambitions nourries
D’après le président de la chambre des mines du Mali, Abdoulaye Pona, il n’est plus besoin de rappeler les nombreux et très grands défis du secteur minier malien qu’ensemble, sociétés d’orpailleurs et sociétés minières doivent absolument relever. Parce que tout simplement ces nombreux et très grands défis sont à tout moment sur les lèvres et aussi parce que cette année, il y a deux fora majeurs auxquels la chambre des mines du Mali a activement participé.
Il s’agit surtout des états généraux des secteurs minier et pétrolier et les journées minières et pétrolières du Mali. A ce sujet, M. Pona a profité de l’occasion pour encourager les élus de la chambre des mines du Mali à travailler d’arrache-pied à la mise en œuvre effective de ces résolutions et recommandations.
« La vigilance de la chambre des mines du Mali ne sera jamais prise à défaut sur toutes les questions et décisions qui engagent notre secteur », a rassuré M. Pona avant d’ajouter : « même si par moment et en certains endroits, notre dédicace entière et notre résolu en faveur du secteur minier ont été plutôt mal perçus, mal compris ».
D’autre part, le président de la chambre des mines du Mali n’a point manqué de souligner que « les zones minières au Mali restent encore et toujours des déserts d’infrastructures routières et ferroviaires et, plus grave encore, il n’y a ni énergie ni eau nécessaires à une exploitation optimale des ressources minières, nombreuses et diverses. Il faut que cela change ».
Il a aussi souligné que la chambre des mines du Mali, avec l’accompagnement de ses partenaires, « poursuivra la réalisation de ses projets de désenclavement des zones minières à travers la construction de lignes de chemin de fer devant relier les zones de production aux zones de transformation et de consommation. En clair, il urge d’y croire et de travailler à un secteur minier malien encore plus bénéfique pour ses acteurs pour l’Etat et pour les communautés ».
Baba Dembélé