L’association malienne de lutte contre l’hémophilie et autres coagulopathies « AMALHEC » en collaboration avec la fédération mondiale de l’hémophilie-CTH de Montpellier a organisé une conférence de presse ce vendredi 1er décembre. L’objectif de cette rencontre était d’informer l’opinion publique des progrès réalisés dans le cadre de la prise en charge de l’hémophilie et des autres maladies hémorragiques après quatre années de coopération. Elle s’est tenue à Missabougou dans un hôtel.
Le projet jumelage médical est une coopération entre l’AMALHEC et la fédération malienne de lutte contre l’hémophilie-CTH de Montpellier. Il est financé par la fédération mondiale de l’hémophilie. Ce projet a pour but de prévenir l’hémophilie qui est une maladie hémorragique héréditaire à transmission contagieuse. Elle présente deux formes: un déficit en facteur VIII Hémophilie A et un déficit en facteur IX Hémophilie B.
L’Hémophilie est une maladie héréditaire qui touche les hommes et les femmes . Elle se manifeste par des hémorragies: saignements dans les jonctions articulaires. Le traitement est à vie. Non traité, le malade hémophile peut mourir de saignements ou développer des complications souvent irréversibles telles que la raideur des articulations.
Dr Abraham Poudiougou, spécialiste de la maladie et membre de l’AMALHEC, a cité les progrès réalisés pendant ces 4 années. Il s’agit de la création d’un registre national des coagulopathies, la disponibilité de facteurs anti hémophiliques, la meilleure organisation des maladies, l’amélioration du diagnostic et aussi les études et recherches accomplies. Dr. Poudiougou a aussi parlé des personnels formés sur la prise en charge de cette maladie dans les régions de Kayes, Sikasso, et dans le district de Bamako.
Malgré ces progrès, Dr Poudiougou estime que des grands efforts doivent être déployés pour venir en aide aux personnes atteintes car la prise en charge est excessivement chère. Selon lui, la prise en charge d’un accidenté atteint de l’hémophilie peut s’élever à un million de nos francs. Il a souhaité un accompagnement (de façon permanente) du gouvernement, des entreprises ou encore les personnes de bonne volonté. Dr Poudiougou déplore le fait qu’une association de malades maliens soit plus soutenue par les étrangers que les maliens. Il avoue que l’AMALHEC a beaucoup de difficultés. La première difficulté est qu’elle n’a pas de siège. En outre, elle a besoin de communication pour être connue partout dans le pays. Parce que l’hémophilie se propage et fait beaucoup de victimes sur son passage.
Mariam Camara