Lettre ouverte à Madame le ministre des Transports et des Infrastructures
Permettez-moi de vous adresser cette lettre ouverte pour exprimer les préoccupations croissantes concernant l’état actuel de nos infrastructures routières, particulièrement critique à l’approche de l’hivernage et suite aux récentes inondations causées par les premières pluies.
Tout d’abord, je tiens à saluer les progrès notables sur plusieurs nouveaux projets routiers, notamment ceux dans les communes I, Doumanzana, Djelibougou, Boulkassoumbougou et Sirakoro, qui devraient significativement améliorer la fluidité du trafic. Cependant, je me permets également d’attirer votre attention sur les retards inquiétants observés sur certaines routes, comme celle de Dialakorodji, où les résidents sont profondément affectés par les conséquences de ces retards.
Madame le Ministre, je vous exhorte à vous rendre personnellement à Mopti, surnommée la Venise, afin de constater de première main les conditions difficiles auxquelles font face ses habitants. La poussière soulevée par les travaux en cours a rendu la vie quotidienne extrêmement pénible, au point où l’accès aux soins de base comme les médicaments contre le rhume et la grippe est compromis. La population locale se pose également des questions sur la progression de la route prévue entre Sévaré et Mopti, et je me permets de questionner si l’entreprise EGK ne traîne pas les pieds dans ce projet crucial.
De plus, les habitants de la région de Kayes et des environs ont investi de grands espoirs dans les développements récents, en particulier dans le secteur ferroviaire, et ils méritent des réponses claires concernant l’état actuel du train et les perspectives d’amélioration. Pas de train et rien n’est dit à ce sujet
Madame la Ministre, je vous invite également à aborder la question du port du casque, un sujet qui a suscité un vif intérêt sur les réseaux sociaux. Où en sommes-nous à ce sujet et quelle est la feuille de route pour assurer la sécurité des usagers ?
Je crois fermement en votre capacité à résoudre ces défis complexes. Toutefois, je pense qu’il est impératif de renforcer la communication et la coordination au sein de votre ministère. Il est essentiel d’exiger des résultats concrets des directions rattachées telles que l’Autorité Routière, (Ageroute), ainsi que l’Agence Nationale de la Sécurité Routière (ANASER). Cela implique non seulement de multiplier les services de supervision et de contrôle mais également de s’engager pleinement à communiquer avec les véritables acteurs de terrain. Madame le ministre, dites à l’AGEROUTE de mieux choisir les entreprises pour la réparation des routes. Certaines deviennent pires après leurs réparations. Revoyez les guichets avec les péages, ils ne sont plus numérisés. Madame le ministre, demandez à l’ANASER ce qu’elle fait de son budget de communication, car elle communique peu même si la communication est sa mission principale.
Enfin, je vous encourage à revoir les relations avec les médias afin de garantir une communication efficace et transparente sur les progrès et les défis rencontrés. Des canaux de communication clairs et ouverts sont essentiels pour maintenir la confiance du public et assurer une gestion efficace des projets d’infrastructure. Mieux elle est celle qui vous alerte et cela ne veut pas dire qu’elle est contre vous.
Je vous prie d’agréer, Madame le Ministre, l’expression de ma plus haute considération.
Abdourahmane Doucouré