FEMME ET FILLE EN SCIENCE : ESIAU, un cas de réussite à vulgariser
De manière générale, les femmes et filles sont moins représentées dans les filières scientifiques que les hommes. Une disparité que le monde de l’enseignement ainsi que les défenseurs des droits des femmes cherchent à résoudre. Au Mali, l’Ecole supérieure d’Ingénierie, d’Architecture et d’Urbanisme (ESIAU) a déjà relevé ce défi en parvenant à une parité entre les filles et les garçons sur l’ensemble de l’effectif de l’école.
La journée internationale des femmes et des filles en science est célébrée le 11 février de chaque année. Pour favoriser et accroitre la participation des femmes et des filles dans les domaines scientifiques en vue de rappeler qu’elles y jouent un rôle essentiel pour le développement du pays. Car, les chiffres concernant la représentativité des femmes et des filles dans la science sont loin d’être au vert. En effet, selon l’Unesco, « aujourd’hui, les filles scolarisées sont plus nombreuses que jamais, mais elles ne bénéficient pas toujours des mêmes chances que les garçons en termes d’achèvement des études et de choix de leur éducation. Trop de filles et de femmes sont freinées par des préjugés, des normes et attentes sociales qui influent sur la qualité de l’éducation qu’elles reçoivent et sur les matières qu’elles étudient. Elles sont particulièrement sous-représentées dans l’enseignement des sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (STEM) et, de ce fait, dans les carrières STEM ».
Au Mali, dans l’enseignement supérieur, les chiffres indiquent que seulement 10,6% des enseignants chercheurs sont des femmes. Fort heureusement, au Mali encore, une école supérieure axée sur la science est parvenue à battre tous les pronostics. Il s’agit de l’Ecole supérieure d’Ingénierie, d’Architecture et d’Urbanisme (ESIAU). A en croire le directeur de cette école, Abdoulaye Déyoko, il y a une parité entre filles et garçons sur l’ensemble de l’effectif de l’école. Dans un pays où il y a une baisse de l’engouement des apprenants vers les filières scientifiques, cela continue un cas de réussite qui mérite d’être vulgarisé.
D’ailleurs, l’ESIAU a fièrement célébré la journée internationale des femmes et des filles en science le samedi 10 février 2024 dans ses locaux. En plus du personnel de l’école, cette célébration a enregistré la présence des parents d’étudiant, de plusieurs chefs de quartier de la Commune III, du représentant du directeur national de l’Urbanisme et de l’Habitat, mais aussi et surtout de la représentante de la ministre de la promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, madame Sidibé Balkissa Traoré. Cette journée a été marquée notamment par la présentation faite par des étudiante de l’étude d’urbanisation de 8 quartiers de la Commune III. Lors de cette célébration, madame Sidibé Balkissa Traoré n’a pas caché sa joie. Elle a affirmé que les actions menées par la Direction de l’ESIAU vont en droite ligne avec les missions du ministère de la promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille.
Yacouba Traoré
