CNT : La CN-CIEPA plaide pour l’inscription du droit d’accès à l’eau, l’assainissement et l’hygiène dans la nouvelle Constitution
Dans le cadre de la mise en œuvre du programme Rigth2Grow, la CN-CIEPA a organisé une rencontre de haut niveau entre les membres du CNT (Conseil national de Transition), le Cabinet du ministère de la Refondation, la Mission d’appui aux reformes de l’Etat sur la constitutionalisation du droit d’accès à l’eau, l’assainissement et l’hygiène au Mali. C’était le vendredi 9 décembre 2022 au CICB, siège du CNT.
La Coalition nationale campagne internationale pour l’eau potable et l’assainissement (CN-CIEPA) plaide pour la constitutionalisation du droit d’accès à l’eau, l’assainissement et l’hygiène ces dernières années auprès des acteurs impliqués dans la révision de la Constitution. Malgré ces plaidoyers, la CN-CIEPA et tous les acteurs du secteur Wash ont été surpris de voir la publication de l’avant-projet de la nouvelle Constitution sans prendre en compte le droit d’accès à l’eau et l’assainissement.
Pourtant, il est reconnu de tous que le droit d’accès à l’eau et à l’assainissement est un droit humain fondamental. Pour garantir la santé publique, il est très important de disposer facilement d’une eau salubre, que ce soit pour la boisson, pour un usage domestique ou pour la production alimentaire. D’ailleurs, en 2010, l’Assemblée générale des Nations Unies a reconnu explicitement le droit à l’eau potable et à l’assainissement comme un droit de l’homme. De plus, conformément à la vision africaine de l’eau et aux ODD, le Mali s’est engagé à assurer l’accès universel à l’eau potable et à l’assainissement d’ici 2030.
Par ailleurs, la CN-CIEPA ne s’est pas découragée face à la non prise en compte du droit d’accès à l’eau et à l’assainissement qu’elle défend avec conviction. Au contraire, elle a relancé la machine pour que sa cause soit prise en compte dans le document final de la Constitution. En effet, la CN-CIEPA a regroupé une trentaine de personnalités composées entre autres des membres du CNT et leurs assistants, le Cabinet du ministère de la Refondation, la Mission d’appui aux reformes de l’Etat, les directeurs nationaux Wash, pour parler de l’importance et de la nécessité de l’inscription du droit d’accès à l’eau et l’assainissement dans la loi fondamentale.
Selon Fousseyni Traoré, coordinateur du programme Right2Grow, rendre constitutionnel le droit d’accès à l’eau l’hygiène et l’assainissement est un enjeu important. Parce que, dit-il, cela impactera sur la programmation, le financement, la mobilisation des partenaires, mais également contribuera à la sécurité et à la stabilité de la population, donc du pays. Mieux, cela permettra à l’Etat d’harmoniser ses textes avec les conventions régionales et internationales qu’il a ratifiées en matière d’accès à l’eau, l’hygiène et l’assainissement.
Yacouba Traoré