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Boues de vidange : Les acteurs en conclave pour booster le financement du de la filière

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Boues de vidange : Les acteurs en conclave pour booster le financement du de la filière

A l’initiative de la CN-CIEPA, les acteurs de l’assainissement étaient reunis autour d’une table ronde sur le financement de la filière boue de vidange au Mali. C’était le jeudi 13 octobre à un hôtel de la place.

« Nous ne sommes pas fiers de l’état de santé du sous secteur assainissement. Bamako produits environ 600 000 mètres cubes de boues de vidange par an destinées à la nature. Moins de 1% des ressources de l’état est alloué à la filière. Les partenaires sont rares. La filière est devenue un vieux serpent de mer que personne ne veut affronter. Nous devons agir », a plaidé le president de la CN-CIEPA, Dounatié Dao. A la suite de Dounatié Dao, le directeur des programmes et plaidoyer de WaterAid, Alassane Maïga, a salué les actions du gouvernement qui financé la construction des stations de traitement des boues de vidange à Sikasso et Ségou. Mais, pour lui, le chemin est encore long.

Selon le rapport de JMP 2021 le taux d’accès à l’assainissement de base est de 45 %, soit 56 % en milieu urbain et 37 % en milieu rural. Cette situation de l’assainissement comporte de fortes disparités en son sein : la gestion des déchets solides, des déchets spéciaux, des eaux pluviales et des déchets liquides. Concernant la gestion des déchets liquides, les boues de vidange constituent un défi majeur pour le Mali. Par exemple pour le district de Bamako avec environ 2,3 millions d’habitants, 98,5 % de cette population a recourt à un assainissement autonome. Cela engendre une production considérable des boues de vidange d’environ 478 515 m³ par an soit 1311 m³ de boue par jour (source SDAB, 2015). Au regard de cette énorme quantité de boues de vidange produite, il ressort une grande insuffisance dans le système de collecte, de transport, et l’absence de traitement.
Or, le budget de l’Etat alloué au secteur eau et assainissement est très faible. Ce budget est passé du taux de 1,57 % du budget national en 2016, à 3,52 % en 2019 pour atteindre seulement 3,58 % (rapport CPS / SEEUDE, 2021).

Face à ces défis, la CN-CIEPA, avec l’appui financier de WaterAid, a organisé une table ronde pour booster le financement de la filière boue de vidange au Mali. Après avoir réitéré l’engagement de WaterAid à soutenir la filière, Alassane Maïga a exhorté les PTF à apporter leurs soutiens à la filière pour résoudre la problématique du financement. « Le statiquo est inacceptable. A défaut d’engagement au sortir de cet atelier, il y aura des manifestations d’intention », a mis en garde Dounatié Dao.

Yacouba Traoré

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