Révision constitutionnelle : La CN-CIEPA et l’Amapros plaident pour l’inscription de l’eau et...

Révision constitutionnelle : La CN-CIEPA et l’Amapros plaident pour l’inscription de l’eau et l’assainissement dans la nouvelle constitution

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Révision constitutionnelle : La CN-CIEPA et l’Amapros plaident pour l’inscription de l’eau et l’assainissement dans la nouvelle constitution

La CN-CIEPA et l’Amapros avec l’appui financier de l’ONG suédoise Diakonia ont organisé un atelier de partage des notes de plaidoyer ce jeudi 30 juin à la Maison du partenariat. Pour, en filigrane, la reconnaissance de l’eau et l’assainissement comme droit constitutionnel et la prise en compte de l’équité, l’inclusion, la gouvernance et la transparence dans les nouveaux programmes eau et assainissement du Mali.

L’Assemblée générale des Nations unies a reconnu le droit à l’eau potable et à l’assainissement comme un droit de l’homme en 2010. En plus, le Mali s’est engagé à assurer l’accès universel à l’eau potable et à l’assainissement d’ici 2030. Cela, conformément à la vision Africaine de l’eau et aux objectifs de développement durable (ODD) de septembre 2015. Cette decision des Nations unies et ces engagements du Mali soulignent l’importance de l’eau dans la vie. Tout le monde a droit à un accès suffisant, continu, sûr, acceptable et abordable à l’eau pour son usage personnel et domestique. Mieux, l’amélioration de l’approvisionnement en eau et l’accès à l’assainissement et une meilleure gestion des ressources hydriques peuvent favoriser la croissance économique et contribuer largement à la réduction de la pauvreté.

Or, selon les chiffres de la Direction nationale de l’hydraulique, plus de 30% de Maliens n’ont pas encore accès à l’eau et plus de 50% n’ont pas accès à un assainissement adéquat. Pour inverser cette tendance, l’un des meilleurs moyens est l’inscription de l’accès à l’eau et l’assainissement dans la constitution. Et cette période est le meilleur moment, étant donné que le processus de révision de la Constitution a démarré avec la nomination des membres de la commission chargée de la rédaction de la nouvelle constitution. C’est ce que la CN-CIEPA a compris et entend saisir cette opportunité pour l’aboutissement de la lutte qu’elle menait depuis plusieurs années. Il s’agit de la reconnaissance de l’accès à l’eau et l’assainissement comme un droit constitutionnel. Pour ce faire, la CN-CIEPA et l’ONG Amapros viennent d’organiser un atelier de partage des notes de plaidoyer sur la reconnaissance de l’eau et l’assainissement comme droit constitutionnel et la prise en compte de l’équité, l’inclusion, la gouvernance et la transparence dans les nouveaux programmes eau et assainissement du Mali.

Selon le président de la CN-CIEPA, Dounatié Dao, la reconnaissance de l’accès à l’eau et l’assainissement comme droit constitutionnel donne plus d’argument à la société civile dans son plaidoyer pour l’accès des Maliens à l’eau et l’assainissement. D’ores et déjà, le représentant du ministre de la refondation qui a ouvert cet atelier, Samuel Diarra, a assuré que la volonté des autorités nationales, particulièrement celles des départements en charge des questions d’eau et d’assainissement, d’éducation et des réformes institutionnelles est l’aboutissement de ce processus de plaidoyer.

Yacouba Traoré

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