Le front populaire interpelle la transition sur les axes majeurs
Le président du front populaire des jeunes du Mali (F.P.J.M),Cheick Sadibou Fofana, a annoncé qu’ils vont remettre leur cahier de charges au premier ministre Choguel Kokalla Maïga ce mardi (27 juillet). Lannonce a été faite lors d’une conférence de presse que le front populaire des jeunes du Mali (F.P.J.M) a animée le samedi 24 juillet 2021 à la maison de la presse. L’objectif était de partager leur opinion sur certains dossiers de la nation tels que l’insécurité, la cherté de la vie, l’emploi des jeunes, le CN, l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger. Autant de points sur lesquels, le front populaire estime que le gouvernement de transition n’en fait une priorité mais qui doivent pourtant être priorisés.
Selon lui, l’insécurité au Mali est préoccupante et que les rébellions meurtrières et armées à répétition n’ont que trop duré. Il faut donc arrêter cette hémorragie interminable maintenant, poursuit-il. » La seule façon pour le Mali de mettre fin à ces conflits armés à répétition, c’est de préparer une bonne guerre, la faire, afin de construire une sécurité et une paix durable. À ceux qui se disent nos partenaires nous disons ceci : venez vous asseoir avec nous, nous allons tracer un cadre qui est le nôtre et c’est à vous de nous aider dans ce cadre-là. Nous disons non aux ingérences et aux marchandages » dit le président.
Mahamadou Diawara, le président d’honneur du front populaire des jeunes du Mali (F.P.J.M) confirme que le samedi 14 août 2021, ils vont organiser un grand meeting au palais de la culture pour réitérer encore leur soutien aux autorités de la transition. Ils sont du M5-RFP et ils ont mené la lutte jusqu’au bout, maintenant le gouvernement dirigé par un membre du M5-RFP doit mettre en avant les axes majeurs de leur lutte, pense-t-il.
Concernant l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, ‘‘cet accord n’est ni le Coran, ni la Bible et encore moins la Torah, il faudra donc le relire sinon le retirer et simplement car il n’y a rien qui porte sur les points de vue de tous les maliens’’.
Concernant la cherté de la vie, nos autorités doivent s’assumer en prenant leur responsabilité. L’Etat doit coordonner les prix des produits alimentaires et autres biens de consommation avec les opérateurs selon les marchés extérieurs et contrôler les prix suivant la portée de sa population. L’État doit s’atteler à mettre tout en œuvre pour que le pouvoir d’achat du malien augmente.
S’agissant du CNT (Conseil National de la Transition), ‘‘ce conseil ne représente pas réellement le Mali. Certaines personnes qui y sont nostalgiques des anciens régimes mafieux, d’autres sont des complexés de l’extérieur prêts à vendre la patrie. Nous disons non !’’, clame le président.
Concernant l’emploi des jeunes, pour nous, front populaire, le moyen le plus efficace de lutte contre le terrorisme est l’emploi des jeunes. Oui ! Lorsque la jeunesse n’a pas d’emploi, elle est vulnérable face à toutes sortes de maux : banditisme armé, trafiquants de tout genre, viols et terrorisme…
La lutte contre le chômage n’est pas un simple discours, a-t-il conclu.
Kader Diarra