Lutte contre les violences basées sur le genre : des organisations de défense des droits des femmes outillées
La conseillère technique genre de la ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Mme Sow Kadidiatou Dia, représentant sa la ministre, a présidé la cérémonie d’ouverture de l’atelier de renforcement des capacités des associations de défense des droits des femmes, le jeudi 11 mars 2021, au Centre Awa Kéita. Ledit atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme « Initiative Spotlight ».
Du 11 au 13 de ce mois, des associations de défense des droits de l’homme ,en général, et celles de défense des droits des femmes ,en particulier, sont en atelier de formation pour renforcer leurs capacités techniques et institutionnelles en matière de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG). Il porte sur deux thèmes : « l’élaboration et budgétisation des plans d’actions qui intègrent les VBG, les pratiques néfastes et SSDR et le cadre de suivi-évaluation » ; « les mécanismes d’échange avec les acteurs gouvernementaux (ministères, Conseil national de Transition, Conseils régionaux) ».
Selon le représentant du BREFADE, M. Alassane Sanogo, cet atelier est « extrêmement important » pour certaines raisons. Primo, M. Sanogo avance que l’élaboration et la budgétisation des plans d’actions qui intègrent les VBG, pratiques néfastes et SSDR permet de mieux s’accorder sur les actions stratégiques incontournables à réaliser, en harmonie avec les législations existantes ,d’une part, et, non moins important, de programmer et de faire adopter des budgets afin de mettre en œuvre une feuille de route cohérente et opératoire dans le plaidoyer en perspective. Secundo, il soutient que la mise en œuvre de plans d’actions cohérents avec des indicateurs de performance permet d’évaluer objectivement les progrès réalisés et les contraintes majeures dans le processus de lutte contre les VBG, pratiques néfastes et SSDR, et le cadre de suivi-évaluation. Tertio, l’existence de plans d’actions cohérents et bien chiffrés qui intègrent les VBG, pratiques néfastes et SSDR, et le cadre de suivi- évaluation favorisent l’accompagnement des partenaires, tels que l’Union européenne et le Système des Nations Unies qui soutiennent les politiques publiques du Gouvernement malien en matière de promotion et de protection des droits des femmes.
Le programme Initiative Spotlight est financé par l’Union Européenne et mis en œuvre par cinq agences du Système des Nations Unies (ONUFEMMES, PNUD, UNFPA, UNHCR et UNICEF) en partenariat avec la Délégation de l’Union Européenne au Mali, et le Gouvernement du Mali, à travers des ministères de tutelle et les organisations de la société civile dans les domaines constituant les six piliers du programme.
D’après le représentant du HCR, Gildas Djissa, la mise en œuvre du programme l’Initiative Spotlight qui comporte 6 piliers a commencé depuis 2019 au Mali. Le 1er pilier, consacré à l’amélioration de l’environnement législatif et politique pour qu’il soit conforme aux conventions internationales, est en rapport avec le présent atelier.
A noter que Le HCR, en tant que l’un des principaux organismes des Nations Unies chargés de la mise en œuvre du programme, contribue sur le pilier 1 (Cadre législatif et politique) en collaboration avec ONUFEMME et sur le pilier 5 (Disponibilité de données statistiques) avec le FNUAP.
Pour sa part, la représentante du ministre, Mme Sow Kadidiatou Dia, a indiqué que le programme Initiative Spotlight, participe, sans nul doute, à l’atteinte des objectifs du Gouvernement malien concernant l’éradication du fléau des violences basées sur le genre.
Yacouba Traoré