Mise en place du CNT : le M5-RFP décide de ne pas y participer
Le Président de la transition, S.E.M Bah N’Daw, a signé deux décrets portant les conditions de désignation et la clé de répartition des membres du Conseil National de Transition (CNT) le 9 novembre et publié dans le journal officiel le lendemain 10 novembre. Le M5-RFP a déclaré qu’il ne participera pas au CNT en l’état actuel. C’était le vendredi 13 novembre en faveur d’un point de presse au siège de la CSTM.
« Le M5-RFP a décidé de ne pas participer au CNT », a déclaré le M5-RFP dans un communiqué de presse. Le M5-RFP se désiste parce qu’il n’approuve pas la configuration actuelle du CNT pour diverses raisons.
Selon le comité stratégique du M5-RFP les deux décrets pris par le Président de la transition violent à la fois la Constitution et la Charte de la transition. En plus, le M5-RFP souligne que le délai de 48h est trop court pour fournir les documents constitutifs du dossier de candidature pour le CNT. Pour la simple raison que certains doivent chercher leur casier judiciaire dans des localités très reculées souvent imprégnées dans l’insécurité. De plus, la grève des administrateurs empêchent certains d’obtenir ce document.
Toutefois, le M5-RFP n’abdique pas à son combat pour le changement. « Le bateau de la transition tangue. Nous ne laisserons pas couler ce bateau » prévient Dr Choguel Kokala Maïga. Le M5-RFP a appelé toutes les forces à se concerter pour la résistance. Parce qu’il trouve inacceptable et inadmissible la pratique « d’IBK sans IBK ».
Pour sa part le secrétaire général de la CSTM, Amadou Amion Guindo, affirme qu’ils ne participeront pas non plus au CNT. « Nous ne répondons pas à des expressions de la rue. Si nous ne sommes pas saisis, nous ne répondons pas. Nous ignorons ce qui circule sur les reseaux sociaux » souligne M. Guindo.
Yacouba Traoré