Des députés spoliés souhaitent l’application de la constitution : « Les bourreaux et les victimes vont se trouver pour mener la bataille » dixit Bassirou Diarra
Dans la matinée du mercredi 29 juillet, un collectif de députés, estimant que leurs doléances n’ont pas été prises en compte par la Cedao, est montée au créneau pour réclamer leur victoire. Selon les députés de ce regroupement, leurs victoires ont été spoliées par l’administration chargée des élections et la cour constitutionnelle. Au lieu de 7 circonscriptions, c’est 20 circonscriptions qui sont concernées par les tripatouillages, ont-ils indiqué.
Les représentants de ces députés ‘‘spoliés de leur victoire’’ étaient face à la presse hier mercredi à la bourse de travail de Bamako. Il s’agit de Bassirou Diarra vice-président du collectif des 13 circonscriptions et Gauché Draméra président du collectif.
Ces députés ‘‘spoliés de leur victoire’’ souhaitent l’application de la constitution malienne en allant sur la base de la dissolution de l’Assemblée Nationale. En outre, ces députés dénoncent l’injustice et démentent la constatation des 31 députés par la CEDEAO au lieu de 75 députés. Ils contestent ce genre de situation pour le pays et se demandent sur quels critères on s’est basé pour se limiter à 31 députés au lieu de 75 députés.
Selon M. Diarra, aucune loi de la République du Mali ne prévoit de faire démissionner un député. Par contre, ajoute-t-il, un député peut démissionner par sa volonté. ‘‘Les bourreaux et les victimes vont se retrouver pour mener la bataille à travers la décision de la CEDEAO (qui a demandé la démission de 31 députés à l’issue d’une conférence des Chefs d’Etat de la Cedeao, Nlrd)’’, a-t-il poursuivi.
Le collectif invite la CEDEAO et le président de la République à prendre leurs responsabilités pour dissoudre l’Assemblée Nationale afin de revenir à la case de départ et que chacun recommence la lutte au nom de sa population (circonscription). Et si le calme doit passer par la dissolution de l’Assemblée Nationale, pour le collectif ce n’est pas un sacrifice de trop.
Pour sa part, M. Draméra affirme que selon la constitution malienne ‘‘tout comme la démission du président de la République n’est pas permise, il en est de même pour la démission des députés’’. Pour lui, le mieux sera de dissoudre l’Assemblée Nationale.
Par ailleurs, les représentants des 31 députés dont la démission est demandée par la Cedeao étaient face à la presse ce même mercredi dans l’après-midi : Objectif : exprimer leur refus de démissionner. Selon eux, tous les partis auxquels appartiennent ces députés sont favorables au refus de démissionner, à l’exception de trois partis(le RPM, l’Adema et du parti CDS).
Assetou Coulibaly,
Stagiaire