Majorité présidentielle : ADP-Maliba claque la porte

Le parti Alliance Démocratique pour la Paix (ADP-Maliba) ne fait plus partie de la majorité présidentielle. Cette information a été donnée par le directoire du parti le mardi 14 juillet lors d’un point de presse au siège du parti.

Les conséquences des évènements du 10 juillet continuent de se manifester, cette fois-ci dans l’Assemblée nationale. Et c’est la majorité présidentielle qui paie le prix. En effet, cette majorité vient de perdre un de ses membres. Il s’agit du parti ADP-Maliba. Par cette sortie, ce parti devient la deuxième force politique de l’opposition après l’URD de Soumaïla Cissé.

Selon le président de l’ADP-Maliba, Youba Ba, cette décision de son parti est motivé par la situation socio-politique actuelle du pays marquée par des violences qui ont occasionné au moins la mort de 11 civils et de nombreux blessés lors des manifestations des 10 et 11 juillet 2020. Avant de préciser que ce retrait d’ADP-Maliba de la majorité est une résolution de la réunion extraordinaire du Comité Exécutif du parti tenue le 13 juillet après consultation des coordinateurs régionaux du parti aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays et en accord avec les grands soutiens du parti de Nioro du Sahel à Taoudénit. Tout en condamnant les pertes en vie humaine, les tirs à balles réelles et les jets de gaz lacrymogènes contre les Zawiyas et les mosquées ainsi que les actes de vandalisme perpétrés contre des biens publics et privés, ADP-Maliba a exigé l’ouverture d’une enquête indépendante menée par les acteurs des deux tendances, des représentants de la société civile, de la police scientifique et des experts de la communauté internationale pour situer toutes les responsabilités de ces tueries.

A titre de rappel, c’est la quatrième fois en espace de huit ans que le parti ADP-Maliba fait des mutations entre l’opposition et la majorité.

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