Le Pr. Lalaby ou l’homme des miracles
Doté d’une grande maîtrise en matière de géomancie à travers l’interprétation de l’ensemble des 16 cas de figures et l’utilité de chacune d’elles, Gaoussou Kalilou Berthé communément appelé le Professeur Lalaby, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est un homme nanti de savoir. Fils de l’imam de Kouniana (Koutiala), originaire de la région de Koulikoro, le Pr. Lalaby est un malien. Il a 50 ans.
Son savoir s’articule autour d’un certain nombre de domaines ; à savoir : les noms de Dieu, nos rites et traditions, le ‘‘Tiè bissaba’’ (qui veut dire littéralement les ‘‘30 hommes’’), les totems, les incantations, les interprétations des signes de la paume de la main et les plantes pour guérir les malades. Nous l’avons rencontré chez lui à Sotuba (Bamako) le 30 juin 2019, en présence de son griot attitré le talentueux jeune Samballa Kanouté.
A lieu de s’asseoir pour recevoir les clients, le Pr. Lalaby préfère apprendre aux gens ses connaissances afin qu’ils puissent eux-mêmes se servir. C’est ainsi qu’il a ouvert chez lui un Centre en donnant des cours de façon gratuite, à part les frais d’inscriptions qui s’élèvent à 5 505F CFA. Ouvert en 2010, le centre a été mis en valeur le 12 décembre 2014. Il y donne des cours théoriques et pratiques (stages) aux hommes et aux femmes, aux riches (afin que ces derniers ne soient victimes des arnaqueurs) et aux pauvres.
Il a des disciples qui se déplacent pour donner des cours à des riches milliardaires chez eux. A la date d’aujourd’hui, 300 personnes ont eu des diplômes de fin d’études.
En plus des cours, il donne des recettes gratuitement aux gens chez lui et en ligne (Réseaux sociaux) afin qu’ils puissent avoir satisfaction sans donner leur argent aux marabouts, guérisseurs et autres détenteurs de savoir en matière de sciences occultes.
A la question de savoir quels sont ses dons, il répond : ‘‘Dieu et mes propres compétences. Quelle que soit la gravité d’une maladie, je peux lui trouver un remède. Ma philosophie est claire : il n’existe aucune maladie qui soit incurable. On ne meurt donc pas de maladie, mais on l’est quand son heure a sonné’’.
Spécialiste du ‘‘Transfert’’
De façon très humble, le Pr. Lalaby souligne qu’il a le don du ‘‘ Transfert’’, c’est-à-dire transférer la maladie (même si c’est un cancer) d’une personne à quelque chose de la nature par exemple à un bœuf et par la suite la transmettre à un arbre qui va mourir ! Après la personne qui est malade guérit. ‘‘ Ce transfert, je l’ai fait pour plus de 100 personnes au Mali et à l’étranger et je continue de le faire’’, a-t-il confié. Pour faire ce transfert, explique-t-il, il n’a pas besoin de voir le malade.
Face à notre étonnement à la suite de cette déclaration, le Pr. Lalaby dit : ‘‘C’est parce qu’on ne croit plus en Dieu qu’on ne croit plus à nos connaissances ». Et d’insister : ‘‘Je fais ce transfert sans voir le malade’’.
Nous avons recueillis des témoignages qui corroborent les propos du Pr. Lalaby sur ce fameux transfert qu’on pourrait qualifier de miracle. C’est le cas d’un homme qui devrait être amputés de ses deux jambes d’après les diagnostics des médecins, mais qui est aujourd’hui en très bon état de santé sans aucune amputation. C’est aussi le cas d’un homme qui avait une perforation au niveau du foie, mais qui vit actuellement sans problème de foie. Ce sont entre autres cas.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le Pr. Lalaby est un véritable détenteur savoir. Comme pour dire qu’il est une parfaite illustration de la célèbre citation d’Amadou Hampâté Bâ selon laquelle, « En Afrique, quand un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui brûle ».
En effet, en expliquant cette citation Amadou Hampâté Bâ dit : « c’est une question de savoir. Il ne faut pas croire que ça veut dire absolument le vieillard en âge ».
Pour expliquer la même citation, le sage de Bandiagara confie à des journalistes au compte de Radio France Internationale RFI : « Il ne faudrait pas confondre le mot vieillard à un homme chenu (porteur de cheveux blancs, Ndlr). En Afrique, un vieillard c’est un connaisseur. L’homme qui possède la connaissance est un vieillard, c’est pourquoi on dit qu’il y a des vieillards de 17, 18 ans et il y a des jeunes de 70 ans ».
L’ensemble de ces détails sur la fameuse citation d’Amadou Hampâté Bâ ont été rapportés dans le livre de notre confrère Lanfia Sinaba, intitulé Révélations sur Amadou Hampâté Bâ : le Visionnaire, le francophone et le tradiféministe, paru en juin 2016 à Paris chez Edilivre (Pp89-90).
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