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Mali : La Banque mondiale appuie la décentralisation par le renforcement du déploiement des ressources et des capacités dans les collectivités territoriales

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Image d'illustration: Soukeyna Kane, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Mali

Mali : La Banque mondiale appuie la décentralisation par le renforcement du déploiement des ressources et des capacités dans les collectivités territoriales

WASHINGTON, le 29 mai 2019 – La Banque mondiale a approuvé le 23 mai 2019 un don de 50 millions de dollars pour appuyer le Mali dans ses efforts d’opérationnalisation de l’agenda de décentralisation et de renforcement des capacités institutionnelles des collectivités territoriales. Ce don constitue l’élément central d’un financement total de 95 millions de dollars qui sera mis à la disposition du gouvernement pour l’appuyer dans ses efforts de décentralisation et d’amélioration de l’accès aux services de santé et à l’éducation. Des financements additionnels d’autres partenaires, tels que la France, les Pays-Bas, et la Suisse, vont compléter ce don de l’IDA*.

« La décentralisation favorise entre autres le processus démocratique et la participation locale à la gestion des affaires publiques dans des secteurs prioritaires tels que la santé et l’éducation. Le Projet de déploiement des ressources de l’État pour l’amélioration des services permet à la Banque mondiale d’accompagner, avec d’autres partenaires, le gouvernement dans l’allocation et l’amélioration de la gestion des ressources financières au niveau des collectivités territoriales et de renforcer les institutions nationales et locales », indique Soukeyna Kane, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Mali.

Avec l’adoption de la loi de 2017 sur les collectivités locales, les communes sont désormais responsables de l’éducation préscolaire, celle de base et non formelle, de la formation professionnelle et de l’apprentissage, ainsi que de la santé, de l’hygiène publique et de l’assainissement. Dans un esprit de subsidiarité, le cadre juridique précise que ces services relèvent des structures de gestion locales. Cependant, l’acheminement des financements vers les fournisseurs de service est soumis à une procédure complexe. Ceci s’explique en partie parce que les secteurs de la santé et de l’éducation, en principe décentralisés, restent largement organisés en administrations déconcentrées.

« En le basant en partie sur une nouvelle modalité de financement, qui lie les décaissements à la performance dans les secteurs éducation et santé, le projet vise à augmenter les ressources mises à la disposition des collectivités pour la fourniture des services et à renforcer les mécanismes décentralisés, y compris l’implication des bénéficiaires et utilisateurs des services », déclare Fabienne Mroczka, chargée du projet pour la Banque mondiale.

Grâce à ce projet, d‘importantes améliorations sont attendues en termes de renforcement de la prévisibilité et disponibilité des ressources allouées aux collectivités territoriales, aux écoles publiques du premier cycle et aux centres de santé communautaires, ainsi qu’en termes d’amélioration de performance et redevabilité des collectivités territoriales.

« Ce projet revêt une grande importance pour le processus de décentralisation et de déploiement des ressources publiques au Mali. Son approche transformatrice et évolutive permet d’atteindre dans un premier temps 100 communes et près de 43% de la population, et à terme de couvrir l’ensemble des collectivités territoriales. Le projet fournira par ailleurs une plate-forme de coordination pour le soutien des partenaires techniques et financiers à la décentralisation. Il aura aussi un impact important sur la mise en place de la gouvernance électronique pour réduire la bureaucratie et faciliter l’engagement des citoyens », souligne Alexandre Arrobbio, chef d’unité Gouvernance Afrique de l’Ouest à la Banque mondiale.

A terme, il permettra de renforcer l’accès aux services dans des secteurs prioritaires pour les populations, tels que l’éducation et la santé, ainsi que d’assurer une gouvernance locale plus efficace et inclusive.

* L’Association internationale de développement (IDA), créée en 1960, aide les pays les plus pauvres du monde en accordant des dons et des prêts (appelés « crédits ») pour des projets et des programmes qui visent à stimuler la croissance économique inclusive et réduire la pauvreté.  L’IDA est l’un des principaux bailleurs de fonds pour les 81 pays les plus pauvres du monde, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA apportent des changements positifs pour les 2,5 milliards de personnes vivant avec moins de 2 dollars par jour. Depuis 1960, l’IDA a soutenu le travail de développement dans 108 pays. Les engagements annuels ont augmenté régulièrement et ont atteint en moyenne environ 15 milliards de dollars au cours des trois dernières années, avec environ 50 pour cent des engagements allant à l’Afrique.

Source : Banque mondiale

 

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