Le ministre de la sécurité et de la protection civile, le général...

Le ministre de la sécurité et de la protection civile, le général Salif Traoré, le maillon faible du régime IBK

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Le ministre de la sécurité et de la protection civile, le général Salif Traoré

Le ministre de la sécurité et de la protection civile, le général Salif Traoré, le maillon faible du régime IBK

La radiation de 22 élèves sapeurs-pompiers défraie la chronique. Une affaire qui fait dormir débout tant les arguments avancés par le Directeur général de la protection civile, le colonel-major Seydou Doumbia, sont jugés non convaincants face au propos des élèves sapeurs-pompiers. Ces derniers soutiennent qu’ils sont aptes à suivre la formation militaire. Mieux, ajoutent-ils, après toutes les visites et analyses médicales effectuées avant qu’ils n’arrivent au Centre de formation à Markala, ils ont suivi un mois de formation militaire. Cependant, le directeur général de la protection civile soutient le contraire en affirmant que certains paramètres médicaux sont décelés dans les dossiers des 22 élèves sapeurs- pompiers les déclarant inaptes à suivre une formation militaire. Ses propos ont été jugés fallacieux par de nombreux maliens, notamment, sur les réseaux sociaux.

En attendant de tirer cette affaire au clair, c’est la crédibilité du régime Ibrahim Boubacar Kéita, qui est en cause.

En effet, à travers cette affaire, le régime du président Ibrahim Boubacar Kéita est traité de tous les noms. Certains affirment qu’il exclut les enfants des pauvres au profit des enfants des riches. D’autres soutiennent que c’est un régime qui se caractérise par l’impunité et la corruption.

Le hic ici, est que ce n’est pas la première fois que le pouvoir IBK est vilipendé à travers le ministère de la sécurité et de la protection civile.

Il y a quelques mois, on se rappelle, la capitale malienne et ses environs avaient connu un regain de tensions à travers les attaques et autres agressions des bandits armés sur de paisibles citoyens.

Au lieu d’assurer la sécurité des maliens et de les rassurer par des propos bienveillants, il n’a rien trouvé de mieux que d’agacer les gens en disant : Ce n’est pas parce qu’il y a eu trois morts en une semaine qu’on doit dramatiser la situation (Allah Akbar), avait-il dit. Il s’agit des propos d’un officier général ‘‘spécialiste en communication’’ et de surcroît ministre de la sécurité et de la protection civile.

Une fois de plus, le régime vient d’être malmené par de nombreux maliens qui ne cessent de critiquer vivement les présents actes du ministre Salif Traoré et sa méthode est jugée non conforme aux normes d’un pouvoir démocratique en termes de respect des droits humains.

Du jamais vu au Mali

Récemment, plus précisément, le 5 avril 2019, plus de 211 obus de gaz lacrymogène et des balles réelles sont tombés  dans la Zawiya du Chérif Cheick Bouillé, sise à Niaréla/Bamako, faisant un mort, 14 personnes grièvement blessées dont une jeune femme et quatre vieilles femmes.

De sa création  en 1924 jusqu’à nos jours, cette Zawiya n’a jamais fait l’objet d’une telle agression.

Le même vendredi 5 avril en début de soirée, le ministre s’était précipité à saluer le professionnalisme de ses agents de sécurité, qui, selon lui, ont couvert le meeting organisé ce jour par l’imam Mahmoud Dicko.

Interpellé à l’Assemblée nationale, les propos du ministre Traoré, à défaut de convaincre, ont irrité plus d’un. Une autre affaire qui a jeté en pâture l’honorabilité et la crédibilité de l’administration IBK.

En juin 2018, des opposants et des journalistes ont été gazés jusqu’au siège d’un parti politique de la place.  Pourtant, ce jour, les journalistes étaient bien identifiés, malgré tout, ils ont été gazés, bastonnés, humiliés par les éléments de maintien de l’ordre envoyés par le ministre Salif Traoré. Une autre bavure, qui a fait la ‘‘Une’’ de l’actualité nationale et internationale.

A noter que tous ces faits, ainsi décrits, sont vérifiés et vérifiables (archives de l’ORTM, entre autres).

A un moment où d’autres ministres font des efforts pour rehausser l’image du régime IBK, le ministre de la sécurité et de la protection civile le livre en pâture en l’écornant à travers des pratiques, qui ne collent pas aux habitudes d’un pouvoir démocratique.

Pourtant, le président IBK tient beaucoup au travail accompli dans la collégialité. Bref, il tient surtout à la solidarité gouvernementale. Visiblement, le ministre de la sécurité et la protection civile, le général de division Salif Traoré n’agit pas beaucoup dans ce sens.

Leveilinfo.net

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